Savoie. La CGT à l’origine d’une rencontre internationale des chauffeurs routiers

Par Luc Renaud

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Un moment particulièrement apprécié par les chauffeurs routiers qui faient escale ce dimanche sur l’aire de l’Abis.

Le 2 juin, sur une aire d’autoroute de l’A43 entre Chambéry et Montmélian, la CGT transports Alpes a organisé une journée de rencontre entre chauffeurs routiers de toutes nationalités. Rencontre conviviale et syndicale, qui illustre ce que pourrait être une Europe de la solidarité.

Il est des tra­di­tions qui ont du bon. Chaque année, la CGT trans­ports Alpes orga­nise une ren­contre, unique à bien des égards. Elle a lieu sur une aire d’autoroute non loin de Cham­bé­ry et per­met l’échange avec des chauf­feurs rou­tiers de tous les pays euro­péens et sou­vent au-delà.

C’est que cette auto­route est celle des échanges de mar­chan­dises entre la France et l’Italie, autant dire entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. Les camions y sont nom­breux à l’arrêt, comme c’est l’usage le week-end où leur cir­cu­la­tion est inter­dite. De quoi prendre le temps d’une grillade et de débats par delà les bar­rières de la langue – les inter­prètes ont été lar­ge­ment sol­li­ci­tés. Les chauf­feurs viennent en effet de Pologne et d’Ukraine, d’Italie et de Grande-Bre­tagne, d’Espagne ou de Litua­nie. « Nous avons même ren­con­tré cette année un chauf­feur du Skri Lan­ka et un autre du Pérou », se réjouit Antoine Fati­ga, res­pon­sable du syn­di­cat CGT trans­port.

Les débats ont natu­rel­le­ment por­té sur les condi­tions de tra­vail des chauf­feurs et la régle­men­ta­tion concer­nant le trans­port rou­tier en Europe. Temps de repos, durée de conduite, condi­tions de vie lors des arrêts de fin de semaine, sta­tut des tra­vailleurs déta­chés… des ques­tions sur les­quelles l’échange d’expérience est fruc­tueux. De même que sur l’insuffisance des contrôles sur le res­pect des règles sociales et des condi­tions du trans­port et sur un niveau de sanc­tions des entre­prises de trans­port qui laisse libre court à la mul­ti­pli­ca­tion des infrac­tions.

Une jour­née inter­na­tio­nale, à laquelle près de quatre-vingt chauf­feurs rou­tiers ont par­ti­ci­pé, qui donne à voir ce que pour­rait être une Europe sociale, une Europe de la soli­da­ri­té entre les peuples, à l’opposé de celle qui se construit au détri­ment des sala­riés.

Non sans inté­rêt à la veille des élec­tions euro­péennes.

CGT-Savoie/

Les syn­di­ca­listes CGT tou­jours nom­breux pour par­ti­ci­per à ces échanges.

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