Saint-Martin-d’Hères. Un parfum d’œillets
Par Max Blanchard
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Les membres du collectif 25 avril animé par Manuel Branco, le maire David Queiros, la conseillère départementale Franàoise Gerbier et des élus de la ville de Saint-Martin-d’Hères.
La Ville de Saint-Martin d’Hères a commémoré le cinquantième anniversaire de la révolution portugaise en inaugurant une “Place de la Révolution des oeillets — 25 avril 1974”.
En bordure de l’ensemble Neyrpic, accueillant une des trois futures entrées du pôle de vie, la “Place de la Révolution des oeillets” a été provisoirement inaugurée ce 25 avril 2024. Provisoirement, car les travaux d’aménagement ayant pris un peu de retard, elle est encore en chantier et sera très officiellement installée le 25 avril 2025 sur ses 3500 m².
Quoi qu’il en soit, l’intention et la commémoration étaient effectives en présence d’une assistance fournie à laquelle participaient, non sans émotion, de nombreux Portugais ou enfants de réfugiés.
Commémoration
Ce 25 avril marque le 50e anniversaire de le révolution qui renversa la dictature fasciste portugaise instaurée par Antonio de Oliveira Salazar et prolongée par Marcelo Caetano qui opprimait le pays ainsi que les peuples colonisés, depuis de trop longues années. Il était important de le célébrer.
L’histoire en a été rappelée ces jours-ci. Il est peu après minuit en ce 25 avril 1974, lorsque retentissent sur les ondes de Radio Renascença les paroles de Grândola, Vila Morena, une chanson interdite par le régime. Le moment est venu pour les soldats de l’armée portugaise — ulcérés par les guerres coloniales — de renverser “la plus vieille dictature d’Europe” instaurée en 1933.
Une ouverture vers la démocratie, une révolution porteuse d’antimpérialiste et anticoloniale, même si de nombreuses avancées ont été rognées depuis.
Inauguration
Dévoilement de la plaque par le maire David Queiros et la Première adjointe Michèle Veyret, chant portugais, présentation des lieux et du contexte ont illustré une initiative chaleureuse où le soleil était de la partie. Une occasion aussi de saluer le travail effectué par le collectif 25 avril réuni autour de Manuel Branco, lui qui a fui la dictature et la guerre coloniale à 19 ans avant d’entrer dans la Résistance contre celles-ci à Saint-Martin‑d’Hères.
Une cérémonie qui a pu raviver souvenirs et combativité.
Rendez-vous au même endroit le 25 avril de l’année prochaine sur une place entièrement équipée.