Rencontres et débats devant l’usine.

A l’occasion de la pause méridienne ce 11 avril 2024, les militants communistes de Bourgoin-Jallieu distribuaient devant Photowatt leur tract dénonçant la réduction des capacités productives de cette entreprise, et présentant leurs propositions originales pour un développement industriel répondant aux besoins sociaux et aux exigences de la situation climatique.

A l’heure où la concurrence s’exacerbe sur la production de panneaux photovoltaïques avec une distorsion sur les prix au profit des panneaux produits en Asie et notamment Chine, y compris par des firmes multinationales comme Canadian Solar qui réimportent, il y a urgence à réagir et à construire une filière industrielle française du photovoltaïque ambitieuse.

La France et l’Europe ne sont toujours pas à la hauteur des enjeux, tant au niveau des investissements industriels que dans celui de la construction de cette véritable filière française et européenne du photovoltaïque. Bruno Le Maire, ministre de l’économie, appelait à Manosque le 5 avril, avec des accents thoréziens c’est un comble, « à nous retrousser les manches pour produire en France d’ici 2030 40% des panneaux photovoltaïques que nous utilisons. C’est l’objectif fixé au niveau européen dans le Net Zero Industry Act ». Mais Bruno Le Maire ne propose pas grand-chose d’autre que le crédit d’impôt vert et le pacte solaire visant à favoriser le Made in France, alors même que de son propre aveu il faudrait investir près de 20 milliards pour atteindre l’objectif de long terme fixé par le président de la République : 100 GW (gigawatts) d’ici 2050. Aujourd’hui, ce niveau est inférieur à 20 GW… et on attend encore un plan industriel et financier sérieux et organisé.

Les communistes ont, eux, des propositions concrètes permettant de redonner à la France et à l’Europe des moyens de retrouver une véritable souveraineté énergétique.

Syndicats retraites Vizille Nupes

Le défi climatique impose des investissements massifs de plusieurs dizaines de milliards dans le photovoltaïque en Europe. C’est la maîtrise collective de ces investissements, par les salariés, les habitants, les élus, les entreprises, avec pour objectif la réponse aux besoins sociaux et économiques locaux, nationaux, européens, mondiaux, qui permettra de reconstruire une filière industrielle énergétique intégrant le photovoltaïque, et garantissant, avec le nucléaire, l’hydraulique et l’ensemble des ENR un accès pour tous à une énergie peu chère et décarbonée. EDF, nationalisée, dans un pôle public énergétique national devra jouer un rôle majeur dans la construction et le développement de cette filière.

Cela suppose des investissements importants en formation, en emplois, en recherche et développement ce qui place au cœur de ce choix l’enjeu du financement et de son utilisation. Un financement qu’un fonds adossé et financé à taux zéro par la BCE doit permettre d’assurer sous le contrôle des élus et des salariés dotés de pouvoirs d’intervention et de décision nouveaux.

Ce sont ces propositions, portées par leur candidat aux élections européennes, que les communistes berjalliens sont venus soumettre aux salariés de Photowatt.

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