Bourgoin-Jallieu. Deux rassemblements et une journée de grève

Par Didier Gosselin

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Devant l’hôtel de ville de Bourgoin-Jallieu.

A Bourgoin-Jallieu, deux rassemblement se sont tenus ce matin du 19 mars. L’un devant la mairie de Bourgoin-Jallieu, à l’appel des syndicats CGT et CFDT des agents territoriaux sur la prime de pouvoir d’achat, et un devant le collège Allende réunissant des représentants de collèges et lycées, à l’appel de l’intersyndicale locale.

Les agents ter­ri­to­riaux de Bour­goin-Jal­lieu fai­saient signer, dès 9h du matin, une péti­tion deman­dant au maire LR Vincent Chri­qui de res­pec­ter le prin­cipe d’équité entre les dif­fé­rentes fonc­tions publiques, prin­cipe qu’il avait lui-même évo­qué pour jus­ti­fier le pas­sage aux 1607 heures, et de pro­cé­der au ver­se­ment de la prime du pou­voir d’achat.

Eric Orcel, délé­gué CGT rap­pelle que pour les ter­ri­to­riaux cette prime est facul­ta­tive et non obli­ga­toire, ce qui convient très bien au maire LR de Bour­goin qui refuse donc de la payer et pro­pose roya­le­ment aux agents 80 cen­times en plus sur leur ticket res­tau­rant… Un mépris qui est conforme à l’attitude quo­ti­dienne du maire envers ses agents, sou­ligne le délé­gué CGT, qui rap­pelle que Vincent Chri­qui mène une bataille per­ma­nente contre les syn­di­cats depuis son élec­tion en 2014. La péti­tion de la CGT s’est cou­verte de signa­tures des agents dans une ambiance convi­viale et avec le sou­tien du public et de syn­di­ca­listes d’autres branches.

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Ambiance syn­di­cale aux marches du palais muni­ci­pal.

En milieu de mati­née, une cin­quan­taine d’enseignant·e·s se sont retrouvé·e·s devant le col­lège Allende de Bour­goin-Jal­lieu, repré­sen­tants douze éta­blis­se­ments du Nord-Isère, de l’école pri­maire au lycée, pour tenir une sorte d’assemblée géné­rale en plein air. Deux heures d’échanges qui ont por­té sur les dif­fé­rents sujets qui dégradent les condi­tions de tra­vail et l’accueil des élèves. Cha­cune et cha­cun a pu évo­quer la réa­li­té concrète et les effets du manque de profs, du non rem­pla­ce­ment, des dota­tions horaires insuf­fi­santes, des postes par­ta­gés, des sur­ef­fec­tifs, de la mise en place des groupes de niveaux qui vont accen­tuer le tri social et rem­pla­cer des dis­po­si­tifs qui fonc­tion­naient, même s’ils n’étaient pas par­faits. Le mana­ge­ment, par­fois auto­ri­taire, a été évo­qué dans la mesure où il accom­pagne la mise en place des contre-réformes qui s’accumulent et fait jouer aux direc­tions un rôle de plus en plus éloi­gné de la péda­go­gie…

Les enseignant·e·s de lycée pro ont dénon­cé la casse de la voie pro­fes­sion­nelle et sou­li­gné la cohé­rence de la poli­tique sui­vie avec les attaques aujourd’hui contre le col­lège et visant à nor­ma­li­ser le tri social dès le col­lège, avec notam­ment la mise en place des groupes de niveaux, et orien­ter les enfants des classes popu­laires vers un lycée pro tou­jours plus dégra­dé et sup­plan­té par les centres d’apprentissages gérés par le patro­nat.

 

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Assem­blée géné­rale en plein air, devant le col­lège Allende.

Les enseignant·e·s constatent qu’ils et elles ont un gros tra­vail mili­tant à four­nir pour conscien­ti­ser et mobi­li­ser leurs col­lègues en vue des futures actions évo­quées dans les jours à venir en faveur du ser­vice public d’éducation : col­lège mort, grève recon­duc­tible, ras­sem­ble­ment devant un éta­blis­se­ment pri­vé…

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A Rous­sillon, c’est devant les loaux de la com­mu­nau­té de com­munes que les ensei­gnants artis­tiques et les mili­tants de l’u­nion locale CGT s’é­taient don­nés ren­dez-vous à 11h ce 19 mars.

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Dès 8h30, les mili­tants de l’UL CGT de Rous­sillon se sont ras­sem­blés devant les locaux de France tra­vail.

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