Rives. Les communistes isérois mènent le débat sur la sécurité le 22 mars
Par Travailleur Alpin
/
Un débat avec le secrétaire de la CGT-intérieur, d’un ancien capitaine de compagnie de CRS, d’un élu de la métropole de Nantes et de Jérôme Barbieri, ancien premier adjoint de Rives.
Vendredi 22 mars, le Parti Communiste de l’Isère organise un débat public sur le thème des politiques de tranquillité publique, à 19h salle Pierre Brigard (106 avenue Sadi Carnot), à Rives.
L’idée a germé juste avant la manifestation du 23 septembre dernier, « contre les violences policières ». Les communistes font un constat : derrière un mot d’ordre généraliste, se retrouvent aussi des militants syndicaux engagés dans la lutte contre la réforme des retraites, réprimés par l’Etat (à l’image des militants de la CGT Energie, qui instauraient la gratuité pour les familles en « coupant » les remontées de données de consommations sur les compteurs Enedis), des habitants des quartiers populaires révoltés contre le racisme du quotidien et réclamant plus d’égalité, que des groupes d’extrême-gauche s’en prenant à la notion même de « forces de l’ordre ».
Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF Isère, revient sur cet épisode : « Une grande confusion régnait à ce moment-là. La direction nationale de la France Insoumise avait réussi à faire s’agglomérer des causes très différentes, et parfois antinomiques, dans une stratégie d’électrisation du débat. Sauf que l’addition des révoltes, ce n’est pas un projet politique ».
Le PCF se pose en « parti des solutions »
La direction départementale du PCF débat longuement sur le sujet, et décide qu’il ne faut pas s’en arrêter là.
L’idée d’organiser un débat public sur les questions de sécurité et de tranquillité publique est avancée, pour porter des propositions politiques sur ce terrain. Car en réalité, les principales victimes de la violence dans la société restent les classes populaires, dont le Parti se veut le porte-parole et le défenseur.
Après plusieurs mois de travail, c’est donc à Rives que se tiendra cette initiative. Un territoire périurbain et ouvrier, symbole de cet électorat populaire que Fabien Roussel entend reconquérir.
Pour Jérémie Giono, l’objectif est de « démontrer que c’est chez nous que se trouvent les solutions : la droite sarkozyste a multipliée les suppressions de postes dans la police et la gendarmerie ; la droite macroniste a saccagé les tribunaux, entrainant une explosion des délais de la justice ; et ce que porte l’extrême-droite est tout le contraire du retour à l’ordre républicain ! Au contraire, il suffit de regarder partout où leurs politiques ont été appliquées – notamment sur le continent Nord et Sud-Américain – pour constater que l’extrême-droite, c’est l’escalade de la violence et le règne de l’arbitraire, toujours au détriment de l’ensemble des classes populaires ! ».
Pour les communistes, il faut au contraire miser sur le retour de la présence de terrain, au travers notamment d’une police de proximité et de politiques ambitieuses de prévention. Une politique « progressiste et républicaine, offrant à la fois la sécurité et l’égalité », pour citer Fabien Roussel, secrétaire national du Parti.
Un débat qui verra la participation d’Anthony Caillé, officier de police nationale et secrétaire général de la CGT-Intérieur, ainsi que de Robin Salecroix, vice-président de la métropole de Nantes et responsable des questions de sécurité à la direction nationale du PCF ; de Fabrice Morand, ancien capitaine de compagnie de CRS et aujourd’hui formateur pour les collectivités ; et de Jérôme Barbieri, ancien premier adjoint de Rives.