Dans la manifestation du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Le groupe Elior-Derichebourg abandonne le marché du nettoyage des sites rattachés à la préfecture et aux finances publiques. Le Code du travail contraint le futur prestataire à reprendre les salariés concernés. Les mutations sont de fait annulées et les grévistes l’ont emporté.
La nouvelle a été communiquée par la CGT ce lundi 18 mars. Elior-Derichebourg a cédé alors que la grève des femmes de ménage entamait sa quatrième semaine. Le groupe abandonne, et de manière anticipée, le marché qu’il détenait comme prestataire du nettoyage des locaux de nombreux services de l’État à Grenoble.
Outre les pénalités que l’État ne manquera sans doute pas de réclamer, cette décision va entraîner le choix d’une nouvelle entreprise pour assurer ces fonctions. Nouvelle entreprise qui devra reprendre l’ensemble des contrats de travail afférents à ce marché : les mutations forcées sont donc annulées.
« C’est déjà une victoire importante à mettre au compte de leur lutte », note la CGT.
Pas question pour autant de reprendre le travail immédiatement, comme le demandait la direction d’Elior-Derichebourg. La CGT indique que les grévistes exigent des garanties avant toute reprise. Ce qu’elles demandent et qui devra figurer dans le contenu d’un protocole de fin de conflit, c’est le paiement des jours de grève compte tenu de la charge de travail supplémentaire qu’entraînera la remise en état des sites après plus de trois semaines de grève et la garantie qu’aucune sanction ne sera prise contre les grévistes.
Les femmes de ménage, « déterminées à se faire respecter », manifesteront demain mardi 19 mars, aux côtés des fonctionnaires et notamment ceux qui travaillent dans les locaux qu’elles entretiennent. Le rassemblement aura lieu à 14h, devant le préfecture, place de Verdun à Grenoble.
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