Vœux du PCF Échirolles, pour une force du commun en 2024
Par Anastasia Moshak
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Militants, élus et sympathisants s’étaient donnés rendez-vous pour les voeux de la section communiste d’Echirolles.
La section échirolloise du PCF s’est réunie ce samedi 20 janvier à la salle Melville pour sa traditionnelle cérémonie de vœux devant une cinquantaine de militants, élus, syndicalistes et sympathisants. Des vœux assurément marqués par la volonté de rassembler et d’incarner une force de changement.
2023, une « année de fractures »
C’est Aurélien Farge, secrétaire de la section échirolloise du PCF qui a pris la parole pour « partager la vision des communistes sur l’année écoulée » — et cette dernière a laissé un arrière-goût amer pour beaucoup. 2023, une « année de fractures » : c’est ainsi qu’il a qualifiée « l’ensemble des injustices et des grands défis traversés lors de cette année ».
C’est d’abord la fracture avec la jeunesse qui a été évoquée, pour laquelle le gouvernement s’obstine à vouloir « discipliner » et « contraindre » : « mais qui est là pour écouter cette jeunesse ? Pour écouter cette colère ? » a rappelé Aurélien Farge, qui a également mentionné les émeutes qui ont suivies le décès de Nahel, et a salué le travail de la mairie sur le territoire échirollois – relativement épargnée par rapport aux communes voisines.
Aurélien Farge, secrétaire de la section échirolloise, a pris la parole accompagné des membres de l’exécutif de section.
Fracture également au sein des valeurs portés par le pays, à travers la loi immigration, qu’il a qualifiée de « loi réactionnelle et cruelle, un fantasme de la droite et de l’extrême-droite ».
Il rappelle également que « le capital n’a aucun intérêt à régulariser les travailleurs sans papier, qui sont une main d’œuvre bon marché bien pratique. Aujourd’hui, les personnes immigrées rapportent plus d’argent au gouvernement que de dépenses ».
Évidemment, comment ne pas aussi aborder l’épisode de la réforme des retraites et des multiples recours au 43.9 du gouvernement – qui a malgré tout permis de rappeler qu’il « existe un mouvement social fort de pays, qui manque aujourd’hui d’une perspective politique ».
Amandine Demore, maire d’Echirolles et conseillère départementale, et Cyrielle Chatelain, députée.
Une « force du commun » pour la gauche
Face à ce bilan, le secrétaire de la section échirolloise réaffirme l’importance d’imaginer des réponses et de construire ces « perspectives politiques » évoquées plus haut. Il rappelle que « la préoccupation première des français est bien loin de l’immigration : il s’agit du pouvoir d’achat, donc, du salaire et des retraites – mais évoquer cela reviendrait à parler de profits et de dividendes, ce que le capital ne veut surtout pas ».
S’il évoque l’importance d’un rassemblement à gauche, il insiste sur le besoin d’une « gauche qui soit la force du commun, un rassemblement capable de mobiliser nos classes populaires, qui additionne, mais qui incarne surtout une force de changement, pas seulement de contestation ».
L’échelon local, terrain fertile pour le rassemblement de la gauche ?
« Le rassemblement de la gauche, c’est peut-être au niveau local qu’il se réinvente » a déclaré Aurélien Farge, qui en a profité pour saluer le travail d’Amandine Demore, assise au premier rang, et de sa majorité municipale, récemment élue maire d’Échirolles en succédant à Renzo Sulli le 28 octobre dernier.
De chaleureux remerciements et applaudissements ont également été adressés à Renzo Sulli, pour son engagement durant 24 années en tant que maire, mais aussi pour son nouveau titre de maire honoraire de la Ville d’Échirolles, obtenu le 14 janvier dernier.
C’est dans un état résolument combatif et rassembleur que le PCF échirollois a débuté son année : 2024 devrait donc être riche en action !