Une assistance fournie pour un échange riche sur les moyens du combat.
Après-midi d’échanges et de débats, ce samedi 13 janvier à Crolles, à l’initiative des communistes du Grésivaudan. Des arguments concrets pour montrer la collusion entre les droites et l’extrême droite dès lors qu’il s’agit de défendre les privilèges et d’accroitre les inégalités sociales.
Comment combattre les idées d’extrême droite ? C’est le thème de la rencontre organisée par les communistes du Grésivaudan, ce samedi 13 janvier à Crolles.
Le débat était pluriel, avec la participation du sénateur Guillaume Gontard (EELV), du député Jérémie Iordanoff (EELV), de représentants de la France insoumise et du PS et des élus de communes de la vallée qui siègent dans les oppositions.
Des votes qui contredisent les discours
Les communistes, avec entre autres les interventions de Jérémie Giono, secrétaire départemental, et d’Annie David, ancienne sénatrice élue à Villard-Bonnot, ont pu faire état de leur campagne « Intérêts populaires, il y a ceux qui en parlent et ceux qui les défendent ». Un document qui présente une analyse comparée des programmes et des prises de position du PCF, des Républicains et du RN. Concrètement, entre beaucoup d’autres exemples, le RN a empêché le rétablissement de l’impôt sur la fortune (vote du 17 octobre 2022 à l’Assemblée nationale) ou s’est opposé à la taxation des superprofits (vote au Parlement européen du 5 octobre 2022) ou à l’augmentation des salaires (Assemblée nationale, 20 juillet 2022).
Exemples qui nourrissent une campagne de dialogue « au corps à corps » pour montrer que décidément, l’extrême droite et la droite, « républicaine » ou macroniste, se retrouvent unies pour défendre les privilèges et les superprofits. A l’opposé de ce que défend la gauche et singulièrement le parti communiste pour lutter contre les inégalités sociales et la vie chère.
Les intervenants abordaient naturellement les conditions dans lesquelles la dernière loi sur l’immigration a été adopté, marquant la soumission aux thèses du RN et abdiquant de ce qui fait la république et ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Guillaume Gontard pouvait largement illustrer cette collusion en évoquant les échanges qui ont eu lieu au Sénat sur ce texte.
Un débat dense, tourné vers l’union et l’action. Car si les forces de gauche partent chacune sous leurs couleurs pour les prochaines élections européennes – le mode de scrutin permettra ainsi à la gauche d’obtenir davantage d’élus dans sa globalité – c’est dans l’unité des points de vue sur le danger que fait courir l’extrême droite aux classes populaires et à la démocratie que la gauche écologiste et citoyenne se retrouve. Et les communistes sont bien décidés à mener le combat.
Une partie du bureau de la section du PCF du Grésivaudan.
Cette assemblée publique avait été précédée par une assemblée générale des militants communistes de la vallée. Une réunion consacrée plus spécifiquement à l’activité du PCF dans le cadre de l’élection européenne du 9 juin, mais aussi à son organisation. Il a ainsi été décidé d’accroître la diffusion du journal trimestriel, Grésivaudan libertés, édité par la section communiste à 5000 exemplaires, de développer la présence des militants sur les marchés de la vallée et de faire du safari pêche annuel un grand rendez-vous de débat politique : il aura lieu le 4 mai à Crolles. A noter encore le rendez-vous de septembre avec le vide-grenier du PCF et celui d’octobre avec la vente de fruits et légumes solidaire : « intérêts populaires : il y a ceux qui en parlent et ceux qui les défendent », sur le terrain du pouvoir d’achat en l’occurrence.
Une après-midi au programme chargé et des conversations qui se sont poursuivies autour du pot de l’amitié.
Sur le même sujet
Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Politique »
Le PCF Isère rend hommage à Claude Bertrand, ancien élu communiste « visionnaire », décédé à 84 ans
Claude Bertrand, ancien élu communiste de premier plan, s'est éteint fin août. Claude Bertrand, ancien élu communiste à Saint-Martin-d'Hères,...
Grenoble. Près de 4 000 manifestants contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron et la nomination de Michel Barnier à Matignon
Les étudiants ont pris la tête du cortège.Près de 4 000 personnes ont manifesté ce samedi 7 septembre dans les rues de Grenoble, pour protester...
Grenoble. Mobilisation le 7 septembre 2024 contre le « coup de force de Macron »
Un rassemblement est prévu à partir de 18h, rue Félix-Poulat.À Grenoble comme partout en France, plusieurs organisations appellent à manifester...
Roussillon. 80 ans après l’assassinat de Marcel Guigal et Jean Capelli
Un monument rappelle les faits rue de Champanay, au Péage-de-Roussillon.Une soixantaine de personnes ont assisté à la cérémonie commémorative de...
Législatives. Pour le PCF, rien n’est fini et tout commence
Jérémie Giono. Dans une déclaration publiée le 8 juillet au lendemain du second tour des élections législatives, Jérémie Giono, secrétaire...
Rassemblement de fin de campagne à Fontaine
A Fontaine, la gauche s'est retrouvée à l'invitation du PCF.Vendredi 5 juillet sous la halle du marché Cachin à Fontaine se tenait un rassemblement...
Retrouvez nos articles de la rubrique politique dans ces dossiers
Élections européennes. L’enjeu industriel
Marc Dorel, ingénieur à Moirans, est candidat sur la liste conduite présentée par le PCF aux élections européennes. Outre les enjeux démocratiques d’un fonctionnement de l’Union européenne aujourd’hui confisqué aux peuples, il met en cause des stratégies industrielles soumises aux marchés financiers et contraires aux intérêts de la France et du monde.
Fête du TA. « Nous espérons bien nous poser là pour un nouveau cycle »
Une nouvelle équipe et des ambitions intactes. La fête du Travailleur alpin prend ses quartiers à Saint-Egrève, parc Marius Camet, devant l’hôtel de ville. Une édition 2024 qui retrouve l’herbe verte et les grands arbres avec une perspective, le centième anniversaire de sa création, en 1929. Entretien avec Adrien Guerre, son nouveau directeur.
La majorité grenobloise à la recherche d’un second souffle
Mi-mandat pour l’équipe municipale grenobloise. Interrogations sur son fonctionnement et son avenir. Et projets en cours et à venir. Comment les différentes sensibilités de la gauche majoritaire envisagent-elles les deux ans qui viennent ? Comment construire l’après Éric Piolle qui a fait part de son intention de ne pas briguer un troisième mandat ? Décryptage.