Hommage à Grenoble aux trois victimes kurdes d’un assassinat à Paris en 2013

Par Edouard Schoene

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A l’appel de l’association AIAK (Association Iséroise des Amis des Kurdes) se tenait mardi 9 janvier un rassemblement à Grenoble, dans le froid hivernal.

La copré­si­dente de l’association, Mary­vonne Mathéoud a pris la parole :  « Dans la nuit du 9 au 10 jan­vier 2013, les corps sans vie de trois mili­tantes kurdes sont retrou­vés dans les bureaux du Centre d’Information du Kur­dis­tan à Paris. Elles ont été froi­de­ment abat­tues de balles dans la tête. Les vic­times ne sont pas des incon­nues. Sakine Can­siz est l’une des fon­da­trices du PKK avec A. Öca­lan. Tor­tu­rée dans les pri­sons de Diyar­ba­kir, elle appa­raît comme une légende de la résis­tance et avait obte­nu l’asile poli­tique en France. A ses côtés se trouvent Fidan Doğan et Ley­la Söy­le­mez. …L’assassin, Ömer Güney, … a été mis­sion­né par les puis­sants ser­vices secrets turcs (MIT) pour infil­trer la com­mu­nau­té kurde en région pari­sienne et pro­cé­der à ces exé­cu­tions. …Le Par­quet anti­ter­ro­riste est sai­si et la magis­trate de ce pôle, ouvre une enquête pour « infrac­tion ter­ro­riste ». …Il n’y aura jamais de pro­cès. Ömer Güney meurt le 17 décembre 2016 et amène la magis­trate à pro­cé­der à l’extinction de l’action.
AIAK

Mary­vonne Mathéoud.

Le jour du crime, M. Valls, alors Pre­mier ministre, décla­rait devant les médias que toute la véri­té devait être faite sur ce crime. Onze jours plus tard, M. Valls ren­con­trait en secret l’ambassadeur de Tur­quie et expri­mait sa volon­té « d’améliorer les rela­tions avec la Tur­quie . » Onze ans après les faits, l’action en jus­tice n’avance pas. Une nou­velle agres­sion meur­trière contre le com­mu­nau­té Kurde de France a eu lieu le 23 décembre 2022 devant le siège du Conseil démo­cra­tique kurde de France (CDKF) fai­sant trois morts et quatre bles­sés . Lea cin­quan­taine de per­sonnes pré­sentes ont ren­du un hom­mage aux vic­times et appor­té leur sou­tien aux familles des vic­times et à l’ensemble de la com­mu­nau­té Kurde
AIAK
Le jour du crime, M. Valls, alors Pre­mier ministre, décla­rait devant les médias que toute la véri­té devait être faite sur ce crime. Onze jours plus tard, M. Valls ren­con­trait en secret l’ambassadeur de Tur­quie et expri­mait sa volon­té « d’améliorer les rela­tions avec la Tur­quie . » Onze ans après les faits, l’action en jus­tice n’avance pas. Une nou­velle agres­sion meur­trière contre le com­mu­nau­té Kurde de France a eu lieu le 23 décembre 2022 devant le siège du Conseil démo­cra­tique kurde de France (CDKF) fai­sant trois morts et quatre bles­sés . Lea cin­quan­taine de per­sonnes pré­sentes ont ren­du un hom­mage aux vic­times et appor­té leur sou­tien aux familles des vic­times et à l’ensemble de la com­mu­nau­té Kurde
AIAK
Nous défen­dons les droits du peuple pales­ti­nien. …La réso­lu­tion de la ques­tion pales­ti­nienne est la condi­tion fon­da­men­tale pour que tous les peuples du Proche-Orient, et en par­ti­cu­lier le peuple Israé­lin, puissent vivre en liber­té, en sécu­ri­té et en paix. …En Ukraine Pou­tine mène une salle guerre contre le peuple ukrai­nien mais aus­si le peuple russe. Erdo­gan et l’État turc pro­fitent de la guerre en Pales­tine et en Ukraine pour inten­si­fier sa poli­tique expan­sion­niste et assi­mi­la­tion­niste en Tur­quie, Irak et au Roja­va où Ero­do­gan mène une guerre de net­toyage eth­nique et sou­tient les dji­ha­distes qui mas­sacrent et chassent les kurdes notam­ment à Afrin .
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La mani­fes­ta­tion pari­sienne (pho­to Ucl)

La jeu­nesse était pré­sente avec une pré­sence remar­quée de militants·es de l’U­CL (Union Com­mu­niste Liber­taire, Gre­noble), dont un des res­pon­sables est inter­ve­nu : « Une délé­ga­tion de dix militant.e.s de l’U­nion Com­mu­niste Liber­taire était pré­sente lors de la mani­fes­ta­tion du 6 jan­vier à Paris, (10 000 mani­fes­tants NDLR )pour exi­ger la véri­té sur le meurtre de Fidan, Sakîne, Ley­la, Mîr, Abdur­rah­man et Evin. Nous avons tenus au côté de l’or­ga­ni­sa­tion com­mu­niste-liber­taire alle­mande Die Plat­form un cor­tège rouge et noir au sein d’un bloc inter­na­tio­na­liste impor­tant. … Nous dénon­çons l’hy­po­cri­sie de Erdo­gan qui pré­tend sou­te­nir la libé­ra­tion du peuple pales­ti­nien tout en fai­sant du com­merce avec Israël, et en mul­ti­pliant les attaques contre les Kurdes. Les États colo­nia­listes ne sont jamais les alliés des peuples ! Alors crions vive la Pales­tine libre, comme nous crions vive le Kur­dis­tan libre ! Nous exi­geons que l’Eu­rope retire le PKK de la liste des orga­ni­sa­tions ter­ro­ristes ! Le PKK résiste et se bat dans une lutte légi­time pour l’autodétermination, contre le fas­cisme, le colo­nia­lisme et l’impérialisme de l’État turc. Nous exi­geons la libé­ra­tion d’Abdullah Öca­lan, mais aus­si celle de Sela­hat­tin Demir­taş, et de toutes et tous les pri­son­niers poli­tiques ! Nous refu­sons la cri­mi­na­li­sa­tion et la répres­sion que subissent en France les mou­ve­ments de soli­da­ri­té avec les peuples en lutte. »

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