André Mondange et sa famille agressés par des individus se réclamant de l’extrême droite

Par Luc Renaud

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André Mondange, maire communiste du Péage-de-Roussillon, lors de son passage sur BFMTV, le 23 décembre.

Les faits se sont déroulés à Avignon. L’un des agresseurs a crié être un « nationaliste identitaire ». Le maire communiste et sa fille ont déposé plainte.

André Mon­dange, maire com­mu­niste du Péage-de-Rous­sillon (Isère), a été vic­time avec sa famille d’une agres­sion dans la nuit du 21 au 22 décembre. Il se trou­vait en Avi­gnon, pour assis­ter à la sou­te­nance de la thèse de l’un de ses neveux. Dans la soi­rée, André Mon­dange et sa famille se sont ren­dus dans un bar du centre ville pour fêter ce suc­cès.

Deux indi­vi­dus, rejoints par quatre autres, les ont agres­sés à la sor­tie de l’établissement. Des insultes racistes ont été pro­fé­rées à l’encontre de la fille d’André Mon­dange, métisse. Les agres­seurs ont recon­nu la cocarde tri­co­lore, l’insigne de maire accro­ché à la veste de l’élu et en ont fait un motif de haine. Ils se sont reven­di­qués de l’extrême droite. Des coups ont été don­nés dont André Mon­dange porte les traces sur le visage.

André Mon­dange et sa fille ont por­té plainte le 24 décembre à la gen­dar­me­rie de Rous­sillon. De nom­breuses condam­na­tions ont été émises, notam­ment par le pré­fet de l’Isère, la maire d’Avignon et le dépu­té de la cir­cons­crip­tion, Yan­nick Neu­der (LR).

« Tout cela montre le dan­ger de l’extrême droite. Si cer­tains n’étaient pas convain­cus, ces gens-là sont dan­ge­reux. Tous les démo­crates ne doivent ces­ser de lut­ter contre ces idées », a décla­ré André Mon­dange sur BFMTV le 23 décembre.

Une déclaration de Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF Isère

Agres­sion d’André Mon­dange par l’extrême-droite :
vite, un sur­saut répu­bli­cain !

Les com­mu­nistes de l’Isère mani­festent toute leur soli­da­ri­té à leur cama­rade André Mon­dange, maire de Péage de Rous­sillon, ain­si qu’à sa famille et tout par­ti­cu­liè­re­ment à sa fille face à l’agression raciste et anti-répu­bli­caine dont ils ont été vic­times alors qu’ils étaient en vacance dans le Vau­cluse.
Ses agres­seurs, cla­mant leur appar­te­nance à l’extrême-droite « iden­ti­taire et natio­na­liste », doivent être tra­duits en jus­tice avec un mes­sage clair : la Répu­blique ne sau­rait tolé­rer ces agis­se­ments.
Depuis plu­sieurs années, le nombre d’actes de vio­lences menées par l’extrême-droite aug­mente de manière alar­mante. Les ser­vices de ren­sei­gne­ment inté­rieur déman­tèlent régu­liè­re­ment des pro­jets d’attentats fomen­tés par des groupes néo-fas­cistes. Oui, qu’il s’agisse de vio­lence gra­tuite dans l’espace public ou de pro­jets encore plus graves, l’extrême-droite est une menace sérieuse.
Com­ment ne pas cor­ré­ler cette explo­sion de vio­lence néo-fas­ciste avec l’évolution du débat public dans notre pays ? Quand la bana­li­sa­tion des dis­cours de haine devient la norme, com­ment s’étonner que cer­tains passent à l’acte ? Oui, la fuite en avant menée tam­bour bat­tant par une par­tie de la droite et des médias, cette fuite en avant qui entend conju­rer les aspi­ra­tions popu­laires en fai­sant mon­ter les divi­sions iden­ti­taires, est bien res­pon­sable de la situa­tion actuelle.
Plus que jamais, les com­mu­nistes sont déter­mi­nés à construire un Front popu­laire du XXIe siècle et à faire recu­ler les forces réac­tion­naires qui sont à l’origine de tels actes.

Gre­noble, le 24 décembre

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