« Le Bouillon », aventure gastronomique et sociale à Grenoble
Par Edouard Schoene
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Ce film a été réalisé par Kieran Trinel, Amandine bove, Adrien Cougnon et Claire Guillou.
Salle comble jeudi 26 octobre au Club, cinéma grenoblois, en fin de journée pour la première projection du court métrage documentaire (30 min), Etincelle, cuisine en transition.
Le public était jeune et enthousiaste pour regarder l’aventure du restaurant grenoblois « Le Bouillon » ( 21 rue boucher de Perthes Grenoble) qui a trois ans. Ce restaurant associatif salarie trois personnes qui travaillent du lundi au vendredi de 8h30 à 15h30. L’équipe en charge du restaurant, l’équipe qui a réalisé le film, les militants de l’association étaient présents pour commenter le film. Les qualificatifs pour nommer le projet ont été tour à tour : antispéciste, marxiste, écologique, associatif, anticapitaliste…
Arnaud, Adrien et Claire ne viennent pas du monde de la cuisine. Ingénieurs (agronomie ou start up) ou formés au commerce design, les trois piliers ont observé ce qui se faisait en France, écouté les multiples conseils, expérimenté. Leur volonté, avec l’association était d’ouvrir un lieu de vie engagé, un resto social et environnemental. « Notre incompétence du début a été compensée par beaucoup de travail. »
Des questions importantes comme le niveau de salaire des trois salariés, le prix des repas ont été travaillées avec des collectifs ayant des compétences précises sur ces sujets. Les choix ont été finalement de payer correctement les salariés, de proposer chaque jour un menu complet unique, végétarien à 15€ (10€ prix solidaire, 18€ prix soutien). L’équilibre budgétaire, aujourd’hui se situe à 35 repas servis par jour en salle (plus quelques repas emportés). Les déchets sont quasi inexistants, les produit de qualité.
« Nous servons des plats qui sont un plaisir pour les papilles et les pupilles. » A la question venue de la salle « de quoi êtes-vous le plus fiers », la réponse a été : « de l’équipe et des partenaires, de contribuer à aller le plus vite possible dans la transition écologique ». L’équipe souligne que le projet n’aurait pas réussi sans l’accueil dans les locaux de Cap Berriat, la dynamique de l’association (ouverture d’esprit et « penser collectif »), le soutien de la métropole. Le statut associatif permet d’accueillir assez facilement des personnes (formation, soutien) et de soutenir financièrement des projets locaux (par appel à projets).
En conclusion l’équipe réaffirme : « On a fait des choix politiques en se disant , si on est tous d’accord que c’est utopique, allons y. En Isère il y a d’autres expérience (Bar radis…). Multiplions-les et essaimons. »
Un buffet était servi à la sortie du cinéma.
Plat dégusté le 20 octobre.
Prochaine projections
Etincelle, cuisine en transition sera projeté le 8 novembre au domaine universitaire à l’espace vie étudiante (Eve) le 8 novembre et le 22 novembre au siège de la métro, place André Malraux.