Grenoble. L’exigence de justice après la mort de Nahel

Par Maryvonne Mathéoud

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Le rassemblement a finalement eu lieu devant le palais de justice de Grenoble.

A l’appel de nombreuses organisations syndicales, associatives et politiques un rassemblement a eu lieu ce mercredi 5 juillet pour demander la justice après la mort de Nahel lors d’un contrôle routier.

Ini­tia­le­ment pré­vu sur la place Vic­tor Hugo à Gre­noble, ce ras­sem­ble­ment a été dépla­cé place Fir­min Gau­thier à coté du palais de jus­tice. Le pré­fet avait pris un arrê­té pour inter­dire la mani­fes­ta­tion en centre ville.

Plus de trois cents per­sonnes ont mani­fes­té contre les vio­lences et l’impunité poli­cières. Un impres­sion­nant dis­po­si­tif poli­cier avait été mis en place pour « accueillir » les mani­fes­tants.

De nom­breuses prises de parole ont dénon­cé les dis­cri­mi­na­tions racistes et les injus­tices que vivent au quo­ti­dien les jeunes dans les quar­tiers popu­laires.

Nahel-Grenoble-tribunal/

La mort de Nahel allonge la liste des per­sonnes tuées lors de contrôles poli­ciers. Elle met en lumière les effets de décen­nies de poli­tiques publiques défaillantes en direc­tion des quar­tiers popu­laires et de la jeu­nesse qui y gran­dit. Une par­tie de la popu­la­tion subit le racisme au quo­ti­dien, vic­time de pré­ju­gés, de dis­cri­mi­na­tions, et de vio­lences. La relé­ga­tion sociale de la jeu­nesse popu­laire est à la fois le résul­tat de poli­tiques de mar­gi­na­li­sa­tion des quar­tiers popu­laires et d’un affai­blis­se­ment géné­ral des
ser­vices publics.

L’espoir d’un ave­nir meilleur pour la jeu­nesse popu­laire passe par un grand plan d’investissement pour l’école, les trans­ports, le loge­ment et l’emploi. Il passe aus­si par le sou­tien aux asso­cia­tions de proxi­mi­té qui ont subi toutes ces der­nières années les cou­pures de sub­ven­tion, et un contrôle de leurs acti­vi­tés de plus en plus ren­for­cé sous pré­texte du res­pect des prin­cipes répu­bli­cains. Il passe par la lutte prio­ri­taire contre la misère au lieu de la guerre menée par l’État contre les plus pré­caires. Il passe enfin par de réels moyens pour la police de proxi­mi­té, le res­pect des mis­sions de la police judi­ciaire et le déve­lop­pe­ment des poli­tiques de pré­ven­tion.

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