Fabien Gay, sénateur de Seine Saint Denis, présent en Isère

Par Travailleur Alpin

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Fabien Gay à la rencontre d’élus martinérois.

Fabien Gay, sénateur PCF de Seine-Saint-Denis, vice-président de la commission des affaires économiques et vice-président de la délégation sénatoriale aux entreprises et directeur du journal l’Humanité, était présent à Grenoble, le 8 juin, à la table ronde organisée par le Conseil national de l’énergie (CNE) et la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME-CGT) portant sur le thème « Construire l’énergie publique de demain ».

Une ren­contre avait été orga­ni­sée entre Fabien Gay et David Quei­ros, maire de Saint-Martin‑d’Hères, afin d’échanger sur les actions pos­sibles en matière d’énergie, au vu des fac­tures exor­bi­tantes d’électricité et de gaz que doivent payer les col­lec­ti­vi­tés.

David Quei­ros a pré­sen­té sa ville de 38 500 habi­tants aux­quels s’ajoutent 45 000 uni­ver­si­taires. Il a expo­sé la poli­tique menée en matière inves­tis­se­ments : écoles, rési­dence auto­no­mie pour per­sonnes âgées, pro­jet Ner­pyc concer­nant la construc­tion d’un centre ville avec ouver­ture pro­gram­mée pour mars 2024. L’échange a por­té prin­ci­pa­le­ment sur le pro­blème de la baisse des dota­tions finan­cières de l’Etat et des pro­blèmes des dépenses d’énergie, mal­gré une poli­tique menée sur le cli­mat air-éner­gie qui a ame­né la ville de Saint-Martin‑d’Hères à réduire d’environ 30 % ses dépenses en éner­gie.

Pour Fabien Gay, l’énergie est un bien essen­tiel. Ce sujet impor­tant est à trai­ter avec la Coopé­ra­tive des élus. Il pro­pose une bataille poli­tique natio­nale forte à mener dans les col­lec­ti­vi­tés et avec le sou­tien de la popu­la­tion. D’autant plus que les besoins éner­gé­tiques vont aug­men­ter dans les dix à quinze années à venir dus notam­ment à la néces­saire réin­dus­tria­li­sa­tion de notre pays. Le deve­nir d’EDF est aus­si un sujet inévi­table.

Fabien-Gay-Saint-Martin-dHeres/

Puis David Quei­ros a fait visi­ter à Fabien Gay la média­thèque de l’espace Paul Lan­ge­vin où la res­pon­sable des quatre média­thèques de la ville a expli­qué la poli­tique cultu­relle menée sur la ville. Sur le sec­teur de la place Karl Marx, le maire et l’élue réfé­rente ont indi­qué que l’inauguration de la rési­dence auto­no­mie Pierre Sémard avait eu lieu la semaine pré­cé­dente.

Fabien Gay s’est vive­ment inté­res­sé aux efforts d’investissements et de poli­tique de proxi­mi­té de la ville. Il a, entre autres, sou­li­gné l’importance de lire et ce dès le jeune âge. Il estime que le jour­nal l’Humanité a toute sa place dans les média­thèques, au modèle de celles de Saint-Martin‑d’Hères.

En fin de jour­née, Fabien Gay a rejoint le col­loque sur l’énergie qui se tenait à Gre­noble. Les deux thé­ma­tiques abor­dées concer­naient l’une sur l’avenir de l’hydroélectricité, l’autre sur EDF, outil de la lutte contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique en garan­tis­sant un prix équi­table aux fran­çais.

Les inter­ven­tions de Fabien Gay ont por­té notam­ment sur le fret fer­ro­viaire où le gou­ver­ne­ment capi­tule en ce moment. 20 % du chiffre d’affaires vont aller aux concur­rents qui eux-mêmes sous trai­te­ront faute de com­pé­tences. Il dénonce que le gou­ver­ne­ment veut en finir avec les entre­prises publiques. L’objectif du pri­vé c’est la ren­ta­bi­li­té. Mais, le pri­vé ne peut pas répondre. Il faut chan­ger les règles pour répondre à la ques­tion sociale.

Par ailleurs, la ges­tion de l’eau est pri­mor­diale. L’énergie et l’eau sont des biens com­muns. L’hydroélectricité, c’est aus­si l’agriculture, du tou­risme et de l’aménagement du ter­ri­toire. La gauche doit être offen­sive.

Ene­dis reste une struc­ture qui fait par­tie du groupe EDF. 2.6 mil­lions d’usagers du gaz n’auront plus accès au tarif règle­men­té au 30 juin 2023. Huit cent mille per­sonnes sont déjà en pré­ca­ri­té éner­gé­tique.

Des déci­sions poli­tiques doivent être prises au 1er jan­vier 2025 au vu aux négo­cia­tions en cours. Ne rien faire pour l’intérêt géné­ral, c’est faire la place à l’extrême droite, compte tenu du déses­poir de la popu­la­tion.

Clau­dine Didier

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