Le 7 mars à Bourgoin-Jallieu, 8000 personnes dans la rue, du jamais vu depuis très longtemps.
La ville de Bourgoin-Jallieu mène depuis plusieurs semaines une campagne d’affichage afin de recruter des agents pour assurer l’accueil périscolaire. Jusque-là rien à redire, mais sur les affiches on peut lire : « vous avez moins de 67 ans ? vous recherchez un complément de revenu ? candidatez pour un poste en péri scolaire ! »
Cette campagne de communication apparue en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, peut apparaitre comme un canular ou une provocation venant d’une majorité de droite favorable à cette réforme. Le maire s’en défend !
Pour compenser le manque d’agents pour assurer l’accueil périscolaire dans les écoles de la ville, la municipalité est à la recherche de « jeunes retraités », de moins de 67 ans,
Comment la mairie en est-elle arrivée là ?
Aucune concertation n’a eu lieu, aucune information n’a été donnée en conseil municipal comme c’est bien souvent le cas. Le personnel municipal concerné a découvert ce projet en prenant connaissance de la campagne d’affichage.
Aucune autre solution ne semble avoir été envisagée. En effet pourquoi cette campagne est-elle ciblée uniquement sur les moins de 67 ans ? pourquoi ne pas faire une communication envers les jeunes diplômés ?
Ce qui peut pour le moins apparaître comme une provocation.
Quel mépris pour les personnes qualifiées dans le domaine de la petite enfance, pour leur l’expérience et leur savoir-faire. Quel peu de considération pour les enfants qui méritent mieux que de la simple garderie comme l’envisage M. Chriqui, maire de Bourgoin-Jallieu.
Cette proposition de recrutement est en dehors des réalités. En effet s’occuper d’enfants ne s’improvise pas et la simple expérience de grands- parents ne suffit pas. D’ailleurs peu de retraités sont tombés dans le panneau et les candidatures ne fusent pas.
La ville n’a semble-t-il aucune vision à long terme et aucun objectif pour les jeunes Berjalliens.
Le maire L.R de Bourgoin-Jallieu, Vincent Chriqui, explique qu’il est difficile de recruter des agents !
Comment pourrait-il en être autrement puisque la mairie a organisé la précarité : postes fractionnés, impossibilité pour le personnel d’obtenir des compléments de temps de travail du fait de la privatisation de certaines missions, ou d’avoir un autre emploi du fait des horaires hachés.
Alors, la municipalité se tourne vers les retraités en pointant leurs faibles pensions, en leur faisant miroiter un complément de revenu pour une mission peu impliquante.
Venant du maire « la ficelle est « énorme » ! Or la solution est ailleurs !
Le parti communiste français propose l’augmentation des salaires, qui entrainerait une hausse des pensions ; une revalorisation des pensions, aucune retraite ne doit être inférieure à 1200 euros net par mois ; la création d’un vrai service public du périscolaire avec des personnels formés, qualifiés et correctement rémunérés.
Kevin Dorel, conseiller municipal PCF de Bourgoin-Jallieu
Frédérique Pénavaire, secrétaire de la section du PCF de Bourgoin-Jallieu
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