Isère, législatives. Un appel à des candidatures uniques à gauche

Par Luc Renaud

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Le département de l’Isère compte aujourd’hui neuf députés macronistes sur dix. Une anomalie au regard du poids dans le département de la gauche dans son ensemble.

Un candidat de gauche unique dans chaque circonscription lors des prochaines élections législatives, c’est ce que demandent des élus issus de différents partis et mouvements de gauche isérois. Un appel lancé à l’initiative du mouvement Pour une écologie populaire et sociale Isère.

Le mou­ve­ment « Pour une Eco­lo­gie Popu­laire et Sociale Isère » est à l’i­ni­tia­tive d’un appel au ras­sem­ble­ment des orga­ni­sa­tions de gauche dans la pers­pec­tive des élec­tions légis­la­tives. Ce texte a été signé par dif­fé­rents élus et res­pon­sables de mou­ve­ments de la gauche éco­lo­giste et sociale du dépar­te­ment de l’I­sère. On y trouve notam­ment les signa­tures d’E­ric Piolle, maire de Gre­noble ; Annie David, séna­trice hono­raire PCF ; Zaim Bou­hafs, LFI, adjoint au maire d’Echirolles et conseiller métro­po­li­tain ; Pierre Didier Tchetche Apea conseiller dépar­te­men­tal, Géné­ra­tions et PEPS ; Pierre Labriet, adjoint au maire d’E­chi­rolles et can­di­dat PCF dans la 2e cir­cons­crip­tion de l’I­sère ; Emma­nuel Bodi­nier, can­di­dat EELV dans la 3e cir­cons­crip­tion ; ou encore Antoine Back, Ensemble!, adjoint au maire de Gre­noble.

On trou­ve­ra ci-après l’in­té­gra­li­té du texte de cet appel et de ses pre­miers signa­taires.

Appel au ras­sem­ble­ment de la gauche éco­lo­giste pour les élec­tions légis­la­tives de juin 2022

Le len­de­main du pre­mier tour est amer. La gauche n’a pas su répondre aux aspi­ra­tions de ras­sem­ble­ment et convaincre suf­fi­sam­ment d’abs­ten­tion­nistes pour pou­voir être pré­sente au second tour. Chaque par­ti, chaque lea­der poli­tique porte sa part de res­pon­sa­bi­li­té. L’heure est désor­mais à un ras­sem­ble­ment autour d’un bloc d’écologie popu­laire. Nous pou­vons encore ren­ver­ser le pro­ces­sus et créer une coha­bi­ta­tion à l’issue des légis­la­tives. Nous avons des pro­grammes dis­tincts et défen­dons par­fois des valeurs ou des stra­té­gies dif­fé­rentes. Nous pen­sons que c’est une richesse pour notre démo­cra­tie d’avoir une diver­si­té de par­tis et de mou­ve­ments poli­tiques.

Cepen­dant l’urgence est là, face à une extrême droite ouver­te­ment raciste et réac­tion­naire et un ultra néo­li­bé­ra­lisme tein­té d’autoritarisme avec comme seul hori­zon l’explosion des inéga­li­tés, la divi­sion actuelle ne peut plus durer. La situa­tion envi­ron­ne­men­tale, sociale, éco­no­mique, mais aus­si le recul de nos liber­tés, la mon­tée du racisme, de l’islamophobie et de la vio­lence sont trop graves. Nous appe­lons donc les dirigeant.es des orga­ni­sa­tions de gauche de l’Isère (EELV, NPA, PEPS, Ensemble, LFI, PCF, Géné­ra­tions, etc.) mais aus­si les orga­ni­sa­tions sociales et éco­lo­giques (asso­cia­tions, col­lec­tifs citoyens) à se ras­sem­bler et à oeu­vrer pour for­mer un Front Popu­laire Éco­lo­gique et Social aux pro­chaines élec­tions légis­la­tives.

Nous appe­lons :

● à dési­gner une can­di­da­ture unique de la gauche éco­lo­giste par cir­cons­crip­tion
● à signer un pacte de légis­la­ture com­mun pour toutes ces can­di­da­tures
● à accor­der une majo­ri­té de cir­cons­crip­tions à l’Union Popu­laire pour être cohé­rent avec le résul­tat des der­nières élec­tions pré­si­den­tielles
● à mobi­li­ser des asso­cia­tions de finan­ce­ments dis­tinctes pour garan­tir l’indépendance des orga­ni­sa­tions

Les 12 et 19 juin la gauche éco­lo­giste fran­çaise peut connaître une nou­velle défaite cala­mi­teuse, ou bien res­sur­gir unie et poser les bases d’une vic­toire en juin 2022, voire impo­ser une coha­bi­ta­tion.

Soyons à la hau­teur de l’Histoire, agis­sons dans l’unité et le res­pect de nos diver­si­tés : tra­vaillons ensemble à la vic­toire !

Signa­taires :

- Pierre Didier Tchetche Apea : élu dépar­te­men­tal : Géné­ra­tions et PEPS
- Nadia Kirat : ancienne élue dépar­te­men­tale : can­di­date PEPS dans la 3eme cir­cons­crip­tion
- Fabien Giver­naud : PEPS
- Romain Jamard : can­di­dat PEPS dans la 1ere cir­cons­crip­tion
- Annie David : séna­trice hono­raire de l’Isère : PCF
- Pierre Labriet : adjoint au maire d’Echirolles, can­di­dat PCF dans la 2e cir­cons­crip­tion
- Nico­las Baron Per­ez : adjoint au Maire de Gre­noble : PCF
- Zaim Bou­hafs : adjoint au maire d’Echirolles et conseiller métro­po­li­tain : LFI
- Eric Piolle : Maire de Gre­noble : EELV
- Joel Mar­seille : adjoint au maire de Ten­cin : PCF
- Emma­nuel Bodi­nier : can­di­dat EELV dans la 3e cir­cons­crip­tion
- Antoine Back : adjoint au Maire de Gre­noble : Ensemble
- Ber­nard Macret : ancien adjoint au Maire de Gre­noble : Ensemble et PEPS
- Anne Sophie Olmos : vice pré­si­dente Gre­noble Alpes métro­pole et élue ville de Gre­noble
- Nico­las Kada : adjoint au Maire de Gre­noble

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3 Commentaires

  • Un joli com­mu­ni­qué.
    Mais quel est le pro­gramme qui ser­vi­ra à gérer le pays pen­dant toute la durée du man­dat de dépu­té ?

    1. A prio­ri, l’AEC est le pro­gramme le plus abou­ti et et une base com­mune réa­liste. Dans le cadre d’une Union Popu­laire élar­gie et ouverte à la diver­si­té de ses com­po­santes, cer­tains points peuvent être négo­ciés pour que tout le monde s’y recon­naisse (sans non plus retom­ber dans les tra­vers habi­tuels des cris­pa­tions pro­gram­ma­tiques). Un SEUL groupe poli­tique a l’AN est la seule option pour obte­nir une majo­ri­té donc un 1er ministre ad hoc. Atten­tion à ne pas loca­le­ment réduire cette enti­té poli­tique d’unification pérenne à un simple accord élec­to­ral ponc­tuel dont la conno­ta­tion elec­to­ra­liste risque d’être per­çue de façon néga­tive donc ne pas pro­duire son effet vic­to­rieux (plus de 5 cir­cons­crip­tions à l’UP est notre objec­tif com­mun en Isère !).