Bourgoin-Jallieu. Les communistes fêtent les cent ans de leur parti et le défi des Jours heureux

Par Didier Gosselin

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Au programme, expositions, rencontres et débats dans une ambiance conviviale et fraternelle.

Privés par deux fois d’anniversaire pour cause de covid19, les communistes berjalliens fêtaient samedi 5 mars à la halle Grenette de Bourgoin-Jallieu les 100 ans de leur parti. Un événement faisant la part belle à la mémoire et au présent des luttes, en lien avec le défi des Jours heureux porté par leur candidat Fabien Roussel et l’actualité brûlante de la guerre en Ukraine. Près de deux cents personnes ont participé à cette journée.

Il s’est agi de « res­ti­tuer la mémoire de ces militant(e)s com­mu­nistes engagé(e)s dans la résis­tance ou dans les luttes d’émancipation », comme l’a sou­li­gné l’artiste Claude Fur­mi­nieux qui expo­sait une série de por­traits. « Rap­pe­ler éga­le­ment, a insis­té Fré­dé­rique Péna­vaire, secré­taire de sec­tion, la place et le rôle des com­mu­nistes dans l’histoire, qu’elle soit locale avec l’exposition sur Jean-Claude Aubry réa­li­sée en par­tie par des élèves du lycée qui porte son nom, ou natio­nale avec l’exposition sur les 100 ans du PCF ». Expo­si­tion natio­nale qui montre éga­le­ment com­ment la paix et désar­me­ment ont été et sont encore, a for­tio­ri au moment où les bombes pleuvent sur l’Ukraine, des axes forts de la lutte des com­mu­nistes.

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Le témoi­gnage de Robert Nadal.

Mémoire tou­jours avec le témoi­gnage de Robert Nadal, mili­tant com­mu­niste ber­jal­lien de 94 ans, enga­gé depuis 1945 et qui fut maire-adjoint de 1977 à 2008. Le récit d’une vie de luttes, en phase avec l’histoire du par­ti, plein d’émotion et d’humour, que Robert Nadal a conclu en appe­lant la jeu­nesse « à s’investir plei­ne­ment dans la lutte poli­tique pour construire un monde meilleur ».

Logique de ser­vices publics ou de ren­ta­bi­li­té finan­cière

Ani­mée par Éric Lam­bert (PCF Bour­goin-Jal­lieu), une table ronde réunis­sant Laurent Brun (SNCF), Cédric Thu­de­roz (EDF) et Sabir Ramic (Pho­to­watt) a per­mis de rap­pe­ler les spé­ci­fi­ci­tés du ser­vice public à la fran­çaise, tel qu’il avait été ima­gi­né et mis en place en 1946 par les ministres com­mu­nistes de l’époque, et son évo­lu­tion compte-tenu des coups qui lui ont été por­tés notam­ment dans le cadre de la construc­tion euro­péenne et de sa « concur­rence libre et non faus­sée ». Laurent Brun et Cédric Thu­de­roz ont lon­gue­ment expli­qué, et illus­tré avec des exemples concrets, com­ment les logiques capi­ta­listes de ren­ta­bi­li­té finan­cière gui­daient l’intégralité des choix éco­no­miques, orga­ni­sa­tion­nels, et sta­tu­taires à l’encontre des réponses aux besoins quo­ti­diens des popu­la­tions et des enjeux cli­ma­tiques. De son côté, Sabir Ramic a plai­dé pour la construc­tion d’une filière Pho­to­vol­taïque mutua­li­sant l’ensemble des savoir-faire tant dans la recherche (CEA-INES) que dans la pro­duc­tion (Fer­ro­pem, STM-Microe­lec­tro­nics, Pho­to­watt, ECM…), rap­pe­lant au pas­sage qu’il était « plus éco­lo­gique de pro­duire ici que de faire venir des pan­neaux de l’autre bout du monde… ». Tous trois ont mis en évi­dence qu’il y avait néces­si­té à un moment ou un autre de poser la ques­tion, dans les luttes quo­ti­diennes dans les entre­prises, du deve­nir poli­tique de ces luttes et des choix à faire pour le pays, l’indépendance natio­nale et la réponse aux besoins sociaux.

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Table ronde avec Cédric Thu­de­roz, Sabir Ramic, et Laurent Brun.

Éric Hours, élu régio­nal, a de son côté insis­té sur le rôle des élus com­mu­nistes comme relais et sou­tien des luttes. En ren­dant concrètes, dans les dif­fé­rentes assem­blées élues, des pro­po­si­tions éla­bo­rées col­lec­ti­ve­ment avec les sala­riés et les popu­la­tions, les élus com­mu­nistes entendent jouer plei­ne­ment leur rôle de force poli­tique au ser­vice de tous et du pro­grès social, éco­lo­gique et éco­no­mique.

Les expo­si­tions et débats ont ras­sem­blé près de 200 per­sonnes au fur et à mesure de la jour­née. De nom­breux échanges ont éga­le­ment eu lieu lors des « pots de l’amitié » qui se sont tenus en milieu et fin de jour­née. Une jour­née très enri­chis­sante qui va ren­for­cer la déter­mi­na­tion des com­mu­nistes ber­jal­liens pour la cam­pagne pré­si­den­tielle et au-delà…

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Au fil de la jour­née, près de deux cents per­sonnes ont par­ti­ci­pé à ces ren­dez-vous.

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