Fontaine. En grève pour les salaires et le respect des droits

Par Edouard Schoene

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Rassemblés devant les locaux de Fontaine insertion.

Les salariés de Fontaine insertion étaient en grève, les 31 janvier et 1er février. Pour le respect des droits et le pouvoir d’achat.

Le 31 jan­vier et le 1er février des sala­riés de Fon­taine inser­tion étaient en grève. Alpes inser­tion gère un ate­lier ESAT( Eta­blis­se­ment et ser­vice d’aide par le tra­vail) pour han­di­ca­pés, bd. Joliot-Curie à Fon­taine. Cette struc­ture est asso­ciée à Fon­taine inser­tion (rue com­man­dant-Lenoir à Fon­taine) qui agit « en faveur des per­sonnes han­di­ca­pées, essen­tiel­le­ment par des troubles psy­cho­lo­giques, troubles psy­chiques, pour leur per­mettre une meilleure inser­tion ou réin­ser­tion dans la vie sociale et/ou pro­fes­sion­nelle. »

Ce n’est pas com­mun que des sala­riés de telles entre­prises se mettent en grève.

Ils reven­di­quaient :

  • une prime de panier, car de très nom­breux sala­riés ne peuvent pas aller se res­tau­rer à l’extérieur, « faute de temps, de moyens de trans­ports  ou faute de moyens finan­ciers »
  • de meilleures condi­tions de tra­vail
  • une aug­men­ta­tion des salaires : 80€ d’augmentation de salaires nets, et la prime dite « Macron ».

Le syn­di­cat CGT de Fon­taine inser­tion dénonce le mutisme de la direc­tion, depuis des années, face aux mul­tiples alertes des sala­riés qui dénoncent les mau­vaises condi­tions de tra­vail, les risques de san­té sur les postes de tra­vail, les rému­né­ra­tions insuf­fi­santes et dis­cri­mi­na­toires, un « mana­ge­ment » trop sou­vent bru­tal..

Ain­si la CGT évoque le cas de sala­riés tra­vaillant pour Fon­taine Inser­tion chez Cater­pillar dans des condi­tions que le syn­di­cat estime dan­ge­reuses et des salaires infé­rieurs pour les han­di­ca­pés à ceux des sala­riés de Cater­pillar pour des postes équi­va­lents, ce qui a moti­vé une inter­ven­tion de l’inspection du tra­vail.

Fon­taine inser­tion, qui emploie une cen­taine cent sala­riés en situa­tion de han­di­cap, a comp­ta­bi­li­sé dix-huit acci­dents du tra­vail en 2019, dix-sept en 2020.

L’inspection du tra­vail, aler­tée par élus et syn­di­cat, a mis en demeure la direc­tion de l’entreprise de res­pec­ter ses obli­ga­tions en matière de san­té et de sécu­ri­té des sala­riés.

Après deux jours de grève, la direc­tion n’a pas appor­té de réponse aux reven­di­ca­tions des sala­riés.

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