Qautre mille agents travaillent à la ville de Grenoble.

Les communistes grenoblois demandent à Eric Piolle de ne pas appliquer la loi Chalas sur l’augmentation du temps de travail des agents territoriaux. Ils lui proposent de « faire un choix courageux » en cohérence avec ses déclarations et « les convictions que vous affichez ».

Ils avaient soulevé la question par courrier électronique les 21 mai puis 1er juillet dernier. N’ayant pas obtenu de réponse, les communistes grenoblois se sont cette fois adressés au maire, Eric Piolle, en lui faisant parvenir une lettre ouverte.

Ils lui demandent de ne pas mettre en œuvre la loi adoptée par la majorité gouvernementale sur l’augmentation du temps de travail des agents des collectivités territoriales à Grenoble. Une loi dite de transformation de la fonction publique, dont la députée grenobloise Emilie Chalas avait été la rapporteure.

Ce texte «remet en cause directement les principes fondamentaux du statut général des fonctionnaires. Or, ces principes protègent l’usager·e citoyen·ne et la population contre les éventuelles dérives des décisions administratives et politiques, et garantissent que le service public soit rendu par des fonctionnaires de manière neutre, impartiale et dans l’intérêt général », constatent les communistes de la section de Grenoble.

Un loi qui foule aux pieds les conquis sociaux

« Fidèles aux valeurs que nous défendons et aux combats que nous menons, nous vous demandions ainsi il y a quatre mois la non application des dispositifs défavorables et néfastes de cette loi pour les agent-es de la ville de Grenoble : augmentation du temps de travail, suppression des instances représentatives entraînant entre autres une diminution des moyens syndicaux, limitation du droit de grève, individualisation du parcours professionnel et de la rémunération », rappellent les communistes.

Raisons pour lesquelles ils demandent à Eric Piolle, en application de « la libre administration des collectivités » qui permet « aux élus des collectivités de mener leur propre politique » d’effectuer « le choix courageux d’être en cohérence avec vos déclarations et les convictions que vous affichez, en n’appliquant pas à votre collectivité les dispositifs néfastes de la loi dite « Chalas » de « transformation » de la fonction publique, qui foulent aux pieds les conquis sociaux des agent.es et mettent en péril l’intérêt général ».

Les communistes indiquent également leur soutien aux « organisations syndicales représentatives du personnel de la ville de Grenoble qui s’opposent notamment à l’augmentation du temps de travail » et aux « agent·es sont actuellement en lutte ».

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