Élection régionale. Les militants de gauche rassemblés à Grenoble pour le sprint final

Par Edouard Schoene

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L’enthousiasme des militants qui auront unis leurs efforts jsqu’aux dernières heures.

Pour le second tour de l’élection régionale en Auvergne-Rhône-Alpes, dernier meeting sous chapiteau à Grenoble, au jardin de ville. Dernière manifestation de la gauche rassemblée, le 24 juin dans le parc du jardin de ville.

Il reve­nait à Eric Piolle, maire de Gre­noble, qui a sillon­né la France depuis plu­sieurs semaines en sou­tien aux can­di­dats verts, d’accueillir per­son­na­li­tés et can­di­dats. Pen­dant plus de quatre heures se sont suc­cé­dés à la tri­bune, can­di­dats et res­pon­sables poli­tiques pour invi­ter avec déter­mi­na­tion les mili­tants à mener jusqu’au bout, « dans 28h » la cam­pagne élec­to­rale.

Pierre, Janot, avo­cat, se posi­tion­nant comme « socié­té civile », tête de liste du second tour des régio­nales en Isère dénonce la ges­tion de la région pré­si­dée par M. Wau­quiez. « Le clien­té­lisme est la façon de gagner les élec­teurs de la région. Ain­si j’ai reçu, comme avo­cat, un chèque de 436 euros, cadeau de la Région ! »
 Puis ont pris la parole les têtes de liste d’Ardèche, Sou­hi­da Bou­da­li, de l’Ain, Maxime Meyer, Pas­cale Bon­niel-Cha­lier de la métro­pole Lyon­naise, laquelle a insis­té sur la volon­té de « chan­ger la façon de faire de la poli­tique ».

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La res­pon­sa­bi­li­té de l’ac­cueil reve­nait à Eric Piolle, maire de Gre­noble.

Plu­sieurs can­di­dats aux élec­tions dépar­te­men­tales, sous la ban­nière du « prin­temps isé­rois » se sont alors expri­més : Eléo­nore Kazazian–Balestas, Ben­ja­min Troc­mé, Aman­dine Ger­main, Sophie Romé­ra et Aman­dine Demore.
 Cette der­nière can­di­date com­mu­niste à Echi­rolles a insis­té sur la « néces­si­té d’agir vite et fort pour que les familles les plus fra­gi­li­sées puissent res­pi­rer ».


Ont ensuite pris la parole, une série de per­son­na­li­tés poli­tique : Guillaume Gon­tard, séna­teur, Marie-Noëlle Bat­tis­tel , dépu­tée PS de l’Isère, Ugo Ber­na­li­cis dépu­té du nors (LFI), San­dra Regol, secré­taire géné­rale adjointe d’EELV.

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Ont notam­ment pris la parole les par­le­men­taires Guillaume Gon­tard et Marie-Noëlle Bat­tis­tel.

Phi­lippe Mei­rieu, tête de liste EELV en région Rhône Alpes en 2009, cher­cheur renom­mé en péda­go­gie, a pris la parole sou­le­vant à plu­sieurs reprises des applau­dis­se­ments enthou­siastes.
 « Infi­ni­ment heu­reux de sou­te­nir ce soir cette liste de ras­sem­ble­ment de gauche. Je suis très inquiet après la publi­ca­tion du der­nier rap­port du GIEC. Je suis très en colère. Nous avions à la région enga­gé un très gros tra­vail sur les lycées, le ser­vice public de la for­ma­tion. Ceux qui sous la conduite de Wau­quiez ont sabo­té tout ce tra­vail ont sabo­té la sécu­ri­té en lais­sant les chô­meurs galé­rer.
 Si nous vou­lons une sécu­ri­té il faut recons­truire un ser­vice public pour que la loi du mar­ché n’enfonce pas les plus dému­nis. Wau­quiez ose se pré­sen­ter comme « répu­bli­cain » en ne lais­sant réus­sir que ceux qui ont la chance de réus­sir.
 M. Wau­quiez se réclame de l’humanisme chré­tien, ne croit ni en la san­té, ni à la for­ma­tion ! Il me rap­pelle les heures sombres du pas­sé. M. Wau­qiez c’est une indi­gni­té, une impos­ture.
… Les jeunes veulent une pers­pec­tive : soli­da­ri­té pour le pré­sent, res­pon­sa­bi­li­té pour l’avenir. La répu­blique c’est nous. Nous défen­dons la répu­blique dans ce qu’elle a de meilleur, le bien com­mun au ser­vice de tous. La répu­blique doit gagner !»

Corinne Morel Dar­leux, conseillère sor­tante, écri­vaine : « Je sais les diver­gences à gauche. Je n’ai jamais confon­du radi­ca­li­té et radi­ca­lisme. J’ai vu les dégâts de la droite dure. Nous ne pou­vons pas perdre six ans de plus avec les enjeux, notam­ment pla­né­taires. La région a des leviers impor­tants. Votons gauche ras­sem­blée !»

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Les trois têtes de liste ras­sem­blées, Cécile Cukier­man, Fabienne Gré­bert et Najat Valaud-Bel­ka­cem.

Puis montent sur scène les trois têtes de listes qui se sont ras­sem­blées.
Cécile Cukier­man, pré­sen­tée comme ora­trice brillante, relè­ve­ra le défi et sera applau­die après avoir déve­lop­pé la déter­mi­na­tion de construire une région démo­cra­tique.

Puis Najat Valaud-Bel­ka­cem remer­cie mili­tantes et mili­tants. « Eh oui, le ras­sem­ble­ment était pos­sible. Nous pou­vons mettre nos chi­ca­ne­ries de côté. Ce qui nous ras­semble est plus fort que nos diver­gences. Nous avons besoin d’une région éga­li­taire et inclu­sive. »

Fabienne Gré­bert, tête de la liste ras­sem­blée « ensemble l’écologie c’est pos­sible », conclue la réunion publique, où l’on sent poindre une las­si­tude après quatre heures d’interventions. « Nous por­tons toutes les trois ce pro­gramme qui conjugue jus­tice sociale, éco­lo­gie, renou­veau démo­cra­tique ».


La can­di­date, très applau­die déve­loppe quelques points du pro­gramme dont le déve­lop­pe­ment des trans­ports en com­mun, l’emploi lié aux inves­tis­se­ments éco­lo­giques, la sau­ve­garde de l’industrie régio­nale dont des sites tels Fer­ro­pem.

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Cécile Cukier­man.

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  • Super, Edouard Schoene. Prendre des notes et les trans­crire aus­si jus­te­ment dans une réunion de fin de cam­pagne élec­to­rale qui dure près de 3 heures et où sont pro­gram­mées 19 inter­ve­nantes et inter­ve­nants ajou­tés à six témoi­gnages audio­vi­suels, c’est une belle per­for­mance d’é­coute et d’at­ten­tion. Il n’y a qu’un seul mot à dire : bra­vo !