Saint-Martin-d’Hères. Le PCF appelle les candidats écologistes à respecter les électeurs de gauche

Par Luc Renaud

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David Queiros et Françoise Gerbier — ici avec Cécile Cukierman, candidate aux élections régionales — représentent le Printemps isérois dans le canton de Saint-Martin-d’Hères où ils sont arrivés en tête dimanche dernier avec un score en progression par rapport à 2015.

La fédération de l’Isère du PCF a publié une déclaration dans laquelle elle invite les candidats écologistes qui maintiennent leur candidature face au binôme du Printemps isérois à renoncer à leur « petit calcul opportuniste ». En maintenant cette candidature bien que placés par les électeurs largement derrière David Queiros et Françoise Gerbier, ils utilisent une méthode empoyée par Christophe Ferrari pour accéder à la présidence de la Métropole : compter sur les voix de la droite et de l’extrême-droite pour tenter de se faire élire.

« La gauche et les éco­lo­gistes ont su se ras­sem­bler dès le pre­mier tour dans toute l’I­sère au sein du Prin­temps Isé­rois. Au len­de­main de ce pre­mier tour, ces can­di­da­tures regrou­pant PCF, FI, PS, EELV, Génération·s et divers-gauches ont su se posi­tion­ner comme prin­ci­pale alter­na­tive à la majo­ri­té de droite sor­tante : ses binômes sont au second tour dans 26 can­tons sur 29, et réa­lisent des scores allant de 19% à 59%. Dans 11 can­tons, les candidat·e·s du Prin­temps isé­rois sont en tête.
C’est le cas dans le can­ton de Saint-Mar­tin-d’Hères, où les candidat·e·s du ras­sem­ble­ment David QUEIROS & Fran­çoise GERBIER rem­portent plus de 38% des suf­frages.
Ils sont sui­vis par les candidat·e·s éco­lo­gistes, qui avaient choi­si de se pré­sen­ter sépa­ré­ment contre l’u­nion de toutes les autres forces de gauche et éco­lo­gistes, et obtiennent 22 % des voix.
Depuis la mise en place de la Répu­blique, la gauche a un prin­cipe, celui du désis­te­ment répu­bli­cain : en cas de duel à gauche, le can­di­dat arri­vé deuxième posi­tions se désiste pour ne pas lais­ser la droite et l’ex­trême-droite arbi­trer le scru­tin en « choi­sis­sant sa gauche ».
Que des candidat·e·s se récla­mant de la gauche puissent faire appel au vote de celles et ceux contre qui ils devraient s’op­po­ser en terme vision de la socié­té, par inté­rêt oppor­tu­niste, est contraire aux valeurs démo­cra­tiques que la gauche incarne.
Nous dénon­cions le non-res­pect de ce prin­cipe en juillet der­nier, lors de l’é­lec­tion à la pré­si­dence de la Métro­pole. Aujourd’hui le binôme éco­lo­giste des opposant·e·s muni­ci­paux à St-Mar­tin-d’Hères s’a­donne au même type de petit cal­cul oppor­tu­niste, en lais­sant les par­ti­sans de Laurent Wau­quiez, Emma­nuel Macron et Marine Le Pen « choi­sir leur gauche » au second tour. Ce fai­sant, ils se placent en dehors du cadre col­lec­tif des forces de pro­grès, alors même que toute la gauche a réus­si à repro­duire la belle alliance du Prin­temps isé­rois pour le second tour des élec­tions régio­nales.
Le PCF appelle encore une fois Raphaël POUGNARD et Sigrid THOMAS à sau­ver l’hon­neur en renon­çant à cette aven­ture dan­ge­reuse, et à accep­ter le résul­tat sans appel de ce dimanche 20 juin.
A défaut, la mobi­li­sa­tion de tous les élec­teurs et élec­trices de Gauche sera essen­tielle le 27 juin, pour confir­mer le résul­tat du 20 juin et faire gagner David QUEIROS & Fran­çoise GERBIER, les can­di­dats qui défen­dront sans faillir les inté­rêts des popu­la­tions du can­ton. »

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