La mobilisation se poursuit depuis le mois de février.

Après une fermeture en Hollande et la création d’une usine en Hongrie, le groupe Trivium impose la suppression de 51 emplois à son site de Beaurepaire. La mobilisation des salariés a déjà permis de faire bouger les lignes.

Quand en 2019, les salarié.es de Trivium (ex Boxal ou Ardagh) voient l’arrivée de fonds de pension canadiens (OTPP) dans les capitaux de leur entreprise après une entrée en bourse, ils comprennent que la pérennité de celle-ci sera mise à mal à moyen terme.

Depuis 1977, ils subissaient la valse des rachats, avec son lot de départs, volontaires ou non, d’une centaine d’emplois, avec son corollaire de pertes de compétence.

C’est d’abord le site hollandais du groupe, représentant 2,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, qui subit un plan de licenciement puis la fermeture définitive en début d’année favorisant le site hongrois acheté en 2011. Stratégie froide d’un capitalisme mondialisé : produire à moindre coût logique financière des fonds de pensions.

Un quart de l’effectif actuel

En même temps, la direction annonce un PSE sur le site beaurepairois supprimant 51 emplois soit le quart de l’effectif actuel, elle veut passer en force. C’est sans compter sur la mobilisation des salarié.es à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT : près de 100% de grévistes à chaque journée d’appel à la lutte.

Ce mouvement soutenu par l’union locale CGT de Roussillon-Beaurepaire, l’USTM départementale et le PCF, fait plier la direction. Des avancées significatives sur les congés de reclassement, les retraites anticipées, la prime supra légale sont gagnées. Maintenant, l’axe de la bataille va être de sauver des emplois de « l’organisation cible » jargon patronal, éviter tout licenciement contraint, faire en sorte que tous les volontaires puissent partir.

La réalité peut paraître morose, mais la résistance s’impose pour continuer à produire de la qualité dans de bonnes conditions de travail.

Oriol Daniel

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