Elus communistes sortants et militants engagés dans leur territoires… la campagne des communistes pour les élections départementales est engagée.
Élus et militants communistes seront sur les marchés, cette fin de semaine. Avec l’ambition de faire connaître le bilan de six années de gestion du département par la droite et de proposer aux citoyens de signer l’appel du Printemps isérois. C’est que le temps presse. Ils l’on dit lors d’une conférence de presse le 26 mars.
L’heure n’est pas (encore) à la présentation des candidatures. N’empêche : « dans 80 % des cantons, l’accord a été trouvé sur les noms de ceux qui porteront les couleurs du Printemps isérois », indiquait Jérémie Giono, secrétaire départemental de la fédération communiste de l’Isère. Raison pour laquelle les communistes ont décider sans plus attendre d’engager le dialogue avec la population. D’entrer en campagne, somme toute.
Ils le font dans tout le département en diffusant le bilan des élus communistes sortants. Il le font aussi en proposant sur lesmarchés ou dans les entreprises la signature de l’appel du Printemps isérois : façon aussi de souligner l’urgence d’aboutir dans tout le département. Il en va de la possibilité pour la gauche de l’emporter.
La droite de la « chasse aux socières »
Lors de cette conférence de presse inaugurale, les élus communistes sortants se sont exprimés sur leur bilan. Ils étaient accompagnés de militants engagés sur leur territoires, à l’image de Christophe Ghersinu, qui conduisit à l’élection municipale de Saint-Marcellin une liste de rassemblement – « le Printemps isérois avant l’heure », lançait Jérémie Giono.
Cécile Dhainaut, enseignante dans le canton de Charvieu-Chavagnieux, soulignait ainsi les difficultés d’un territoire où « il faut deux voitures par foyer lorsque les deux travaillent, compte tenu de l’insuffisance des transports en commun ». Un territoire également douloureusement marqué par les prises de position de Gérard Dezempte, conseiller départemental aux idées d’extrême-droite assumées.
Le bilan de la majorité de droite sortante, c’est aussi celui d’une « chasse aux sorcières vis-à-vis des associations soupçonnées de sympathies pour la gauche », comme l’indiquait Françoise Gerbier, conseillère départementale, voire même « en direction des allocataires du RSA ». D’une façon générale, les élus communistes notent que « le département ne joue pas son rôle de facilitateur de l’accès aux droits ». David Queiros, conseiller départemental, relevait ainsi que « 5000 personnes devraient pouvoir bénéficier du RSA et en sont privés » et Claudine Didier, ancienne élue à Fontaine donnait l’exemple de l’effondrement du nombre de demandes de bourses par les familles des collégiens du collège Jules Vallès à la suite de l’informatisation du système des demandes.
Le département réduit ses financements des transports en commun
Les transports, un autre point important pour les communistes. Daniel Bessiron, conseiller départemental, regrettait « le désengagement du département du syndicat des mobilités (SMMAG) dont le financement du fonctionnement va baisser de façon brutale à l’occasion du récent accord sur sa prise de participation au SMMAG ». Sachant que l’aire grenobloise représente la moitié de la population iséroise. Aurélien Gaillard, militant grenoblois, rappelait l’engagement de longue date des communistes au sein du collectif pour la gratuité des transports.
La parole est désormais aux habitants. Car « l’évaluation des bilans des uns et des autres se fera dans les urnes », comme l’indiquait Sylvette Rochas, conseillère départementale d’Echirolles et présidente du groupe communiste.