Grenoble, la culture en lutte

Par Jean-Claude Lamarche

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Lors d’un rassemblement devant le musée de Grenoble.

Prochain rendez-vous pour la défense de la culture, vendredi 26 mars à midi, place de Verdun à Grenoble.

Les études scientifiques menées sur les risques de contamination « covidale » dans les lieux publics montrent qu’ils sont deux fois moins importants dans les salles de concert que dans les supermarchés et trois fois moins importants que dans les bureaux en espace ouvert. Sans parler des écoles, des collèges et des lycées. Mais pas besoin d’être expert pour faire ce constat et d’ailleurs, pendant la courte période entre les deux premières vagues de l’épidémie où les salles de cinéma et de spectacle ont été rouvertes, avec des protocoles sanitaires adéquats, on n’y a pas vu de foyer d’infection. On est donc en droit de penser que la fermeture des lieux de culture imposée par Jupiter n’est que la traduction, en période d’épidémie, d’une politique culturelle calamiteuse qui s’exprime dans un budget dérisoire et dans les attaques persévérantes contre le dispositif d’indemnisation des intermittents du spectacle.

Mais les acteurs de la culture ne veulent pas se laisser mourir. A l’initiative de la CGT spectacle/culture38, de Solidaires, du Syndicat national des arts vivants (SYNAVI), du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC), mais aussi de salariés et étudiants du secteur culturel, d’artistes amateurs, de représentants du public, regroupés dans le collectif Culture en lutte 38, les actions revendicatives se poursuivent avec détermination.

Pour l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage

Après le rassemblement du 4 mars sur le parvis du Musée de Grenoble, le collectif a décidé d’occuper la MC2 depuis le 16 mars et d’y appeler à un rassemblement le samedi 20 mars à 11h en soutien aux revendications : réouverture des lieux culturels dans le respect des règles sanitaires, plan d’accompagnement des étudiants en formation et pour leur accès à l’emploi, et mesures d’urgence face à leur précarité financière et psychologique, ouverture d’une deuxième année blanche pour les chômeurs et les intermittents, l’accès de tous aux indemnités journalières de congés maternité, paternité et maladie, l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, une véritable concertation avec le ministère de la culture, un plan de relance de l’activité artistique.

Le public, parmi lequel des élus de la majorité municipale, était au rendez-vous et Arnaud Meunier, nouveau directeur de la MC2, qui a ouvert les portes au collectif, y a exprimé sa solidarité.

La lutte continue : prochain rendez-vous le vendredi 26 mars à 12h place de Verdun à Grenoble pour un happening géant et une grande manifestation.

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La maison de la culture de Grenoble, la MC2, est occupée depuis le 16 mars.

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Devant le musée de Grenoble.

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