Résistance nationale pour donner vie à la création artistique
Par Edouard Schoene
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Un cortège haut en couleur et chargé de colère s’est rendu de la place de Verdun à la rue Félix Poulat, en centre ville.
Grenoble, avec vingt-deux autres villes en France, a été le cadre d’une manifestation de défense de l’avenir de la vie artistique, mardi 19 janvier.
A l’initiative des syndicats CGT Culture et du SYNAVI (syndicat des employeurs de petites compagnies), un défilé revendicatif et humoristiquement artistique a parcouru les rues du centre cille.
Au départ place de Verdun, les représentants de la CGT et du Synavi ont rendu compte des revendications présentées à la déléguée du préfet qui a reçu une délégation (le préfet s’est excusé pour son absence).
Michel Szempruch : « Les salles de cultes sont ouvertes, on peut aller à Carrefour mais on ne peut pas aller au musée. On demande que les salles de spectacles puissent ouvrir, dans le respect des règles sanitaires. Certes nous avons obtenu, pour les intermittents, la prolongation des droits jusqu’au 31 août. Mais que sera la situation au-delà ? Et qu’en sera-t-il pour ceux qui n’ont pas ces droits et pour les jeunes qui entrent en intermittence ? Travailler c’est cotiser. Or sans travail les employeurs ne cotisent pas avec les conséquences le jour où tout reprendra (formation, droits sociaux,…). En attendant que les lieux ouvrent nous demandons que ceux-ci accueillent artistes et techniciens. Pour cela nous demandons un fonds finançant ces activités de répétitions pour construire les futurs spectacles. La culture c’est essentiel : on a besoin de liens, d’échanges, d’art. On salue l’initiative de Grenoble le 14 décembre. »
Une conférence régionale sur la culture
Valère Bertrand (Syndeac) : « Nous avons dit à la représentante du préfet : « Ouvrez les théâtres, donnez-nous une date de réouverture. Que les théâtres ouvrent leurs portes aux artistes et techniciens ! Il faut se rassembler . Ce qui se profile est inquiétant. Le VIVANT c’est important. Nous avons des craintes pour l’au-delà du 31 août de cette année, opportunité inattendue pour que le patronat réforme l’intermittence. Nous voulons négocier. Nous estimons devoir être associé à une conférence régionale sur la culture (CORES) pour éviter la catastrophe à l’automne 2021. Que seront les saisons 2022, 23 avec des projets 2020-21 morts nés ? La préfecture nous a assuré de la mise en place d’une conférence régionale. Dont acte. »
Les artistes, les manifestants ont déambulé avec des arrêts devant plusieurs lieux culturels.
Hervé Haggaï et un ensemble de comédiens, artistes de cirques, musiciens, chanteuse… assuraient les pauses artistiques.
Michel Szempruch.
Valère Bertrand.
Claudine Kahane, adjointe à la culture à Saint-Martin-d’Hères.
Les manifestants se sont rassemblés place de Verdun.
Étape devant le musée de Grenoble.