Attaquer les libertés, ça ne passe pas

Par Edouard Schoene

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Le rassemblement s’est constitué place de Verdun avant une boucle de deux heures en ville.

Près de deux mille manifestants ont parcouru les rues de Grenoble samedi 16 janvier. Ils protestaient contre les dispositions de la loi sécurité globale.

Une quin­zaine d’associations, par­tis et syn­di­cats appe­laient à mani­fes­ter ce same­di 16 jan­vier, pour un long par­cours en boucle au départ de la place de Ver­dun.

Comme pour pro­vo­quer les mani­fes­tants et jus­ti­fier l’appel à ne pas se faire inti­mi­der par les menaces poli­cières, la gen­dar­me­rie mobile était là pour accueillir les mani­fes­tants qui arri­vaient peu avant 14h pour mani­fes­ter.
 Une fouille assez sys­té­ma­tique était impo­sée – les jeunes d’abord – à l’entrée de la place. L’un des gen­darmes en mis­sion était armé d’un fusil d’assaut. 
Une cen­taine de jeunes ont fait face en criant « Jus­tice nulle part et police par­tout » deman­dant à la gen­dar­me­rie de lever son check point (point de contrôle en anglais et langue mili­taire), ce qu’elle a fini par faire.

Res­treindre la liber­té d’in­for­mer, la liber­té de la presse et limi­ter les droits  d’ex­pres­sion, d’in­for­ma­tion de mani­fes­ta­tion et d’organisation.

Un des orga­ni­sa­teurs a pris la parole avant le départ du défi­lé pour rap­pe­ler les moti­va­tions de la mani­fes­ta­tion. « Alors même que les liber­tés publiques et syn­di­cales sont dras­ti­que­ment atta­quées par un confi­ne­ment/­couvre-feu de la vie hors-tra­vail, le gou­ver­ne­ment en pro­fite pour faire avan­cer son agen­da anti-social et sécu­ri­taire. 
Il est bien évident que le but du gou­ver­ne­ment est de res­treindre la liber­té d’in­for­mer, la liber­té de la presse et de pri­ver la popu­la­tion d’u­ser de son droit d’ex­pres­sion, d’in­for­ma­tion, de mani­fes­ta­tion, et d’organisation. Et ceci dans un contexte bien par­ti­cu­lier, avec d’un côté une régres­sion alar­mante des droits sociaux ( assu­rance chô­mage, retraites, dimi­nu­tion du bud­get de la sécu­ri­té sociale, aug­men­ta­tion de la pré­ca­ri­té… ), et de l’autre la mon­tée des vio­lences poli­cières et du racisme d’é­tat à l’en­contre des mino­ri­tés, notam­ment musul­manes ou assi­mi­lées musul­manes. Loin de vou­loir chan­ger de poli­tiques sociales, ce gou­ver­ne­ment choi­sit la voie de la répres­sion et de la res­tric­tion des liber­tés. Face à tou­jours plus d’autoritarisme, plus de répres­sions, nous vou­lons déve­lop­per les soli­da­ri­tés et four­nir un sou­tien à ceux qui subissent la répres­sion. »

Dans le défi­lé de nom­breux jeunes étaient pré­sents, notam­ment der­rière des véhi­cules sonores pour dan­ser.

A l’arrivée place de Ver­dun, des stands mili­tants accueillaient les mani­fes­tants pour échan­ger autour de docu­ments, tracts et bois­sons chaudes.

 

Gendarme/
Foule/
CGT/
Panneau/
Npa/
Ibrahima/
Tete/

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