Le 7 place Bonnevay à Grenoble. Un bâtiment occupé par des personnes sans-abri avec le soutien de l’organisation Droit au logement.

La fédération communiste de l’Isère a pris position sur la situation créée par l’occupation d’une montée de la cité de l’Abbaye. Elle affirme son soutien aux sans-abris et souligne les carences de l’État. Elle appelle également à trouver sans délais une solution en conventionnant le 7 place Bonnevay en hébergement d’urgence. Le préfecture a le pouvoir de prendre cette décision.

« Il est impératif que la proposition de transformer le 7 place Bonnevay en hébergement conventionné, formulée par Nicolas Beron Perez, le vice-président à l’habitat, au logement et à l’hébergement de la métropole, se concrétise rapidement avec les services de l’État, afin de permettre dans les plus brefs délais un rétablissement des fluides et un accompagnement social des sans-logis concerné∙e∙s vers un accès au logement pérenne. » Dans une déclaration publiée le 15 janvier, la fédération communiste de l’Isère appelle à une issue rapide pour permettre aux occupants d’une montée de la cité de l’Abbaye à Grenoble puissent retrouver le chauffage, l’eau et l’électricité.

les carences de l’État ne laissent d’autre choix que la rue

La proposition avancée par Nicolas Beron Perez répond à un besoin immédiat mais aussi plus global. « Alors que la ‘’nuit de la solidarité’’ avait recensé en 2019 plus de 1700 sans-logis sur le territoire de la métropole grenobloise, que dans le même temps la préfecture de l’Isère n’a débloqué que neuf cents places sur l’ensemble du département et que le 115 (le Samu social) manque cruellement de moyens, un grand nombre de demandes sont refusées, ne laissant d’autre choix que la rue à des centaines de personnes malgré l’engagement professionnel sans faille des travailleur∙se∙s sociaux et des bénévoles associatifs », notent les communistes. Constat qui tranche avec « la promesse de garantir un logement digne à tous les sans-abris affichée par le président Macron lors de sa campagne présidentielle ».

« Ne doutons pas que la métropole fera de cette question une priorité de son action »

Dans ce contexte, « les principales communes de l’agglomération mettent plusieurs centaines de places à disposition, en logements adaptés ou en centres d’hébergements, et nous ne doutons pas que la Métropole fera de cette question une priorité de son action y compris en termes de financements », espèrent les communistes.

Pour autant, « tant que l’Etat, dont c’est la responsabilité légale, fera défaut tout en réduisant les moyens des collectivités, les efforts locaux resteront insuffisants. » Car c’est d’une politique de construction et de réhabilitation de logements sociaux dont la métropole et le pays ont besoin. Plus de 15 % des personnes ayant droit à l’accès à un logement social sont aujourd’hui contraints à occuper un hébergement d’urgence, faute d’appartements disponibles dans le parc social. « Les communistes refusent de mettre en concurrence les populations modestes et les sans-abris, les ayants-droits et les  »sans-droits ni titres » ; les communistes défendent l’accès à un logement digne pour toutes et tous, et apportent leur soutien à tous les sans-logis. »

Pour les communistes, « l’accueil inconditionnel et le droit à un accompagnement social doivent être consolidés sur le territoire métropolitain et national, au nom du respect de la dignité humaine. Il est notamment impératif d’anticiper la fin de la trêve hivernale pour éviter les remises à la rue », insiste la déclaration de la fédération communiste de l’Isère.

Pin It on Pinterest