Le PCF prend une part active à la campagne européenne pour que les vaccins soient un bien commun à l’humanité et non une source de profits pour les multinationales.

Douze partis politiques et de nombreuses organisations européennes ont lancé une campagne au niveau européen, « Pas de profit sur la pandémie ». Pour qu’une directive européenne l’impose, il faut collecter un million de signatures en Europe dans l’année qui vient. Très possible.

Cela fait des mois que notre vie personnelle, familiale, sociale, professionnelle et militante est bouleversée, amputée par la pandémie. Plus grave encore, le bilan en morts est lourd : déjà quelques deux millions sur la planète, près de 70 000 dans l’hexagone.
En France notamment la gestion de la crise sanitaire a mis en pleine lumière les méfaits d’un système capitaliste qui privilégie le profit aux dépens des intérêts de la collectivité, y compris en matière de santé publique.

C’est la volonté commune de contester ces choix qui est à l’origine de l’initiative européenne lancée par le PCF en novembre dernier avec des partis, des syndicats, des associations, des organisations professionnelles* : « Pas de profit sur la pandémie ».

« Comme l’a demandé l’Organisation mondiale de la santé »

La question au cœur de cette action est celle de l’accessibilité des vaccins pour tous sur la planète, et du refus que les tout puissants laboratoires pharmaceutiques privés se gavent en vendant les vaccins bien au delà de leur prix réel, s’inscrivant comme le révèle l’économiste Frédéric Brizard concernant BioNTech, « dans une logique entrepreneuriale pure et dure » et « cherchant à faire un maximum de profits« . D’où un prix des vaccins négocié en Europe allant de 1,78€ à 14,68 selon les laboratoires.

A l’opposé la pétition demande notamment de « mettre fin aux système de brevets et de propriété intellectuelle » qui permet au multinationales de se faire des milliards d’euros de profit sur la pandémie. Et de « faire des vaccins et des traitements contre les pandémies un bien public mondial librement accessible à tous et toutes, comme demandé en mai dernier par l’Organisation mondiale pour la santé ».

Pour imposer un changement législatif au niveau européen, il suffit de collecter un million de signatures au sein de l’UE d’ici janvier 2022, ce qui n’a rien d’irréalisable. Toutes les infos pour signer et faire signer.

Floriane Benoit

* Douze partis politiques européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Pays Bas, République tchèque) et en France : des partis politiques (PCF, LFI, République et socialisme), des syndicats (CGT, FSU, Solidaires, Union syndicale des médecins de centres de santé), des associations (Convergence des services publics, Économistes atterrés, Mouvement de la paix, Oxfam, People’s Health Movement) et des organisations diverses (Association des médecins urgentistes de France, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Fédération nationale des centres de santé, Fondation Gabriel Péri).

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