La dangerosité de la loi « Sécurité globale » a été mise en évidence à peine était-elle adoptée par les députés En Marche, Modem et LR. Sans les enregistrements vidéo diffusés sur les réseaux sociaux, il y a de fortes chances que le tabassage extrêmement violent par des policiers du producteur de musique Michel Zekler et les insultes racistes à son encontre n’auraient pu être prouvés sans ambiguïté.

Le fameux article 24 qui entend criminaliser l’enregistrement vidéo de violences policières par des journalistes ou de simples citoyens n’est malheureusement pas le seul à mettre gravement en cause les libertés publiques.

Dénoncée comme liberticide par 70 organisations syndicales, politiques, associatives, par l’ensemble des syndicats de journalistes, la défenseure des droits, les Nations Unies et même la Commission européenne, cette loi cible notamment le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux.

En élargissant les missions des polices municipales et des entreprises privées de sécurité, elle promeut le désengagement de l’État sur ses missions régaliennes de sécurité sur l’ensemble du territoire.

Alors qu’il y a urgence à redévelopper une police républicaine au service de la tranquillité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, elle encourage les violences policières qui se sont multipliées sous la présidence Macron en empêchant de les divulguer.

Voila pourquoi à Grenoble comme dans le reste du pays, les communistes ont manifesté aux côtés de centaines de milliers de personnes pour exiger le retrait de ce texte.

Floriane Benoit

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