Près de cinq cents salariés ont participé la semaine dernière au mouvement de grève qui affecte les usines du groupe ST Micro electronics, à Crolles et à Grenoble notamment. Les syndicats CGT, CGT et CAD appellent pour ce 12 novembre à un nouveau temps fort de l’action, avec un rassemblement devant l’usine, à 12h30.

Les salariés en grève protestent contre la décision de la direction de bloquer les salaires en 2020. En rappelant que le groupe a réalisé un milliard de bénéfices et que 165 millions d’euros ont été reversés aux actionnaires.

Intimidations

La CGT souligne par ailleurs que des tentatives d’intimidation des salariés ont eu lieu tout au long de la semaine. « La direction a déclenché un arsenal d’intimidations diverses : intervention de la gendarmerie, des renseignements généraux et d’un huissier sur le site ou aux abords ; tentative par les équipes de management et de direction de dissuader les salarié-e-s à leur arrivée sur le site de rejoindre les grévistes ou de s’attarder à discuter avec les syndicats ; pression sur les salarié-e-s s’étant mis en grève en les convoquant à un entretien individuel », indique le syndicat. Face à ces entraves à l’exercice du droit de grève, l’intersyndicale a fait parvenir un courrier à la direction et à l’inspection du travail afin que ces agissements illégaux cessent.

La direction du site de Crolles a par ailleurs reçu un courrier de l’inspection du travail qui lui demande notamment de respecter le protocole sanitaire en vigueur dans les entreprises, s’agissant plus particulièrement de l’application de la règle du télétravail pour l’ensemble des postes pour lesquels il est possible. Les syndicats ont en effet constaté que le télétravail n’est pas mis en œuvre dans plusieurs services dont les salariés pourraient travailler à domicile.

Après la section communiste du Grésivaudan, la section locale d’EELV a pris position pour soutenir les revendications des grévistes.

Photo archives le Travailleur alpin, décembre 2019.

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