Féministes et pacifistes, une exposition pour le dire
Par Luc Renaud
/
2020, c’est, aussi, une date anniversaire. Celle des vingt ans de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution numéro 1325. Et c’est ce vingtième anniversaire qui a motivé des militantes de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté : elles ont réalisé une exposition qui devrait – en fonction des mesures sanitaires – être visible dans le hall de la mairie de Saint-Martin-d’Hères, du 9 au 15 novembre.
La résolution 1325 ? Elle impose pour la première fois – c’était en 2000 – aux différentes parties d’un conflit de respecter le droit des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à la reconstruction post-conflit.
C’est l’une des avancées dans la conquête de l’égalité et la paix que cette exposition va mettre à l’honneur. Un des combats qui ont fondé l’activité de la Ligue des femmes pour la paix, en 1915. « Lorsque la ligue a participé à la conférence pour la paix en 1919, les propositions qu’elle a avancées à cette époque étaient en avance de plusieurs décennies, même si l’égalité salariale qu’elle revendiquait il y a un siècle reste à conquérir », souligne Geneviève Krzyzak, l’une des militantes de la ligue internationale à l’origine du projet. Parmi ces revendications, le droit de vote des femmes, obtenu en 45, ou le droit des femmes à disposer de leur corps – le droit à l’avortement a été acquis en 1975. L’un des dix panneaux de l’exposition sera d’ailleurs consacré à ce volet du droit des femmes.
Le vernissage de l’exposition était programmé le 10 novembre à 16h30 en mairie de Saint-Martin-d’Hères. Gageons qu’il se déroulera en petit comité.
Mais il en faut davantage pour démoraliser Clémentine Fillon, elle aussi très impliquée dans ce projet. « Nous allons prendre contact avec des organisations féministes étudiantes pour montrer cette exposition à l’université, quand ce sera possible », dit-elle dans un large sourire.