Le collectif pour la gratuité des transports dans l’agglomération grenobloise a choisi ce 18 septembre, jour de réunion du conseil de la Métro, pour lancer un avertissement solennel : il y a urgence à programmer la gratuité des transport !

Un appel à une prise de responsabilité pour dire que ce ne sont pas les individus qui nous importent, mais bien « de mener rapidement une politique audacieuse et qui voit loin » en matière de transport. Et pour cela « la gratuité est un moyen crédible, efficace, indispensable ».

Laurent Terrier l’explique : « Le blocage politique de la Métro ne permet pas d’avancer dans ce domaine, alors que les électeurs ont manifesté leur attachement à ces choix ! »

Il est urgent d’agir
Laurent Terrier.

Pour le collectif, « il n’est plus temps pour des demi-mesures ». Arguant de l’urgence climatique, sanitaire et sociale, il énonce que « les engagements pris lors de la Cop 21 doivent être tenus ».

Mariano Bona rappelle la démarche du collectif qui lors des élections municipales a adressé un questionnaire aux listes de l’agglomération en matière de gratuité. « Nous avons eu 17 réponses de 10 communes, ce qui représente environ 320 000 hfs sur les 450 000 de l’agglo. 13 se sont prononcé pour la gratuité totale ou partielle pour accéder à la gratuité totale, 4 seulement pour une gratuité partielle ». Des chiffres qui montrent une plus grande compréhension pour ces enjeux. « Pour nous, c’est une base solide d’action pour la Métro ! »

D’autant, comme le souligne Anne-Marie Gueguen, que « ça bouge et ça avance dans l’opinion ». La gratuité des transports collectifs est déjà instaurée dans une trentaine d’agglomérations en France et des dizaines d’autres dans le monde. L’exemple le plus emblématique étant « Montpellier et sa métropole de 450 000 hfs (de la même importance que la nôtre) où a été mise en œuvre la promesse de campagne du maire avec instauration dès fin août de la gratuité des week-end, suivie à la rentrée 2021 de la gratuité pour les jeunes et les seniors avant d’arriver à mi-mandat vers la gratuité totale ». Elle ajoute : « C’est un exemple significatif montrant que la mise en gratuité des transports est possible ailleurs que dans les petites villes ! »

Une mesure de justice

Mariano Bona.

C’est une dimension vitale. Prendre le train, le tram ou le bus au lieu de la voiture, cela réduit la pollution, les embouteillages, c’est bon pour la santé et la tranquillité de la vie quotidienne. Tout le monde en profite, il est juste que ce soit pris en charge collectivement comme le sont la santé et l’école. C’est ce que développe en substance le collectif. Le coût des transports pèse beaucoup sur le budget des ménages, la crise sociale en cours demande la mise en place de solidarités fortes pour que personne ne soit laissé de côté.

La métropolisation pousse à une augmentation des trajets et à un engorgement croissant. Cette organisation du territoire est le résultats des demandes des grands groupes industriels et financiers qui poussent à la concentration des activités économiques. C’est donc à bon droit que la taxe mobilité versée par les entreprises de plus de 10 salariés constitue une grande part du financement des transports collectifs Cette source de financement doit non seulement être préservée, mais aussi accrue pour financer la gratuité et le développement des transports publics. En appui et cohérence avec les pouvoirs publics dans toute leur diversité.

C’est l’appel lancé à la Métro !

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