Le PCF en vœux
Par Max Blanchard
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Rien de moins traditionnel que la cérémonie des vœux 2020 de la Fédération de l’Isère du PCF où résistance et offensive furent au cœur des échanges !
Militants, élus, syndicalistes, associatifs et partis de gauche se pressaient ce samedi matin en la salle Raymond-Perinetti de la Fédération du PCF, animés d’une vive détermination.
Il faut dire que le péril est grand : le projet de sabordage des retraites mijoté par ce gouvernement prédateur est funeste, voire dramatique. Le niveau de la riposte populaire en souligne le danger.
D’emblée, au nom de la Jeunesse Communiste, Théo dénonçait « le mépris de classe » de ceux qui nous gouvernent et appelait à la résistance, à rassembler les forces de gauche pour faire obstacle à celles de droite. Pour cela, il souhaitait une campagne des municipales efficace en cette année du centenaire du PCF, « une année de résistance, donc une année pleine d’espoir ! »
Un journal d’action
C’est à partir de cette aspiration que Simone Torres, directrice du Travailleur Alpin, rappelait le rôle du journal. « Le TA est une chance pour les communistes, pour le mouvement social. C’est un outil pour rayonner et associer massivement les gens à l’action nécessaire. » Soulignant l’importance de sa fête, lieu de rassemblement, d’échanges et de confrontation, elle évoquait brièvement l’apport mensuel du journal, sa contribution au débat, à l’action par ses numéros spéciaux, tel celui sur les retraite. « A chaque action, son outil », insistait-elle en invitant à se ré-emparer du Travailleur Alpin.
Un enjeu vital
C’est sur cet aspect que s’appuya Jérémie Giono, secrétaire de la Fédération, dans son intervention dénonçant les mauvais coups du pouvoir. « Il faut s’emparer de tous les outils pour argumenter — d’où le rôle du TA — pour faire comprendre ce que signifie ce projet de loi ! »
Stipendiant « un gouvernement français au service des plus riches », il apportait le soutien actif des communistes aux cheminots, hospitaliers, impôts, enseignants, électriciens gaziers, à tous ceux qui luttent. » On doit s’y mettre toutes et tous, nous devons gagner. Ce n’est pas une réforme de plus c’est une attaque fondamentale aux intérêts populaires. C’est la mise en place d’une retraite tombola car rien ne garantira la valeur du point. » L’importance du combat et une parenthèse temporelle permettait à Elisa, de l’UD CGT, de rappeler le calendrier des initiatives et des rendez-vous de la semaine, telles la marche aux flambeaux du 23 et les manifestations du 25.
Mais la solidarité communiste se veut plus concrète. A ce titre Jérémie Giono annonça le lancement « d’une grande tombola pour la grève » afin de contribuer à la solidarité financière aux grévistes.
Pour une gauche rassemblée
Année 2020 oblige, l’échéance des municipales ne pouvait être absente de ses propos. Tant pour dénoncer les manœuvres de la REM, ses tentatives pour avancer masquée, ses manipulations, ses volontés hégémoniques, mais aussi les dangers de la droite, voire les tentatives de recycler les marcheurs par certains gens de gauche. « On ne peut pas être en même temps de gauche et recycler les marcheurs », affirmait-il avec force. Et de se faire plus précis : « Il faut faire gagner partout la gauche rassemblée. C’est l’unité du mouvement populaire qui permettra d’arracher des avancées. »
Un vrai changement, le PCF en veut !