Le tribunal de commerce de Grenoble a statué le 23 octobre sur la continuation de l’activité de Sintertech jusqu’au 31 décembre.

« Tout est acté avec l’administrateur, le mandataire judiciaire, l’Association pour la garantie des salaires (AGS). Le protocole est en cours de rédaction.
Les accords entre Renault et la CGT Sintertech seront respectés : activité rémunérée jusqu’au 31 décembre 2019 à 5000 € bruts mensuels par salarié »
, se réjouit Jean-Bernard Etchemendy, délégué syndical central CGT.

Jean-Bernard Etchemendy, délégué syndical central CGT, devant le palais de justice de Grenoble.

Ce premier accord entre l’administrateur judiciaire, les délégués du personnel et Renault pourrait en entraîner d’autres. Des industriels sont en effet en pourparler avec les représentants du personnel d’une entreprise dont la production est indispensable à toute la filière industrielle de l’automobile.
Les développements pris par la liquidation judiciaire de Sintertech sont totalement inédits. Aujourd’hui, rien n’interdit juridiquement que des repreneurs, avisés de la dynamique industrielle réengagée, puissent s’intéresser à la reprise de Sintertech.
Les industriels de l’automobile vont sans doute en coulisse régler leurs comptes. Pour que Renault ait acté un contrat trimestriel coûteux avec la CGT Syntertech, il est évident que l’enjeu économique était énorme. Le risque encouru était tout simplement l’arrêt des chaînes de montage du constructeur.
Cela souligne combien la CGT Sintertech avait raison lorsqu’elle alertait sur les conséquences possibles de la cessation d’activité des trois usines de Sintertech. L’expertise des salariés est décidément trop souvent inaudible pour les groupes industriels et financiers, les ministères .

Ce qui se passe aujourd’hui à Sintertech est important pour l’ensemble de l’industrie française.

280 salariés travaillent à Sintertech sur les sites de Pont-de-Claix et Veurey (Isère) et Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques.

Pin It on Pinterest