Sintertech, le tribunal valide l’accord passé avec Renault

Par Edouard Schoene

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Le tri­bu­nal de com­merce de Gre­noble a sta­tué le 23 octobre sur la conti­nua­tion de l’activité de Sin­ter­tech jusqu’au 31 décembre.

« Tout est acté avec l’administrateur, le man­da­taire judi­ciaire, l’As­so­cia­tion pour la garan­tie des salaires (AGS). Le pro­to­cole est en cours de rédac­tion.
Les accords entre Renault et la CGT Sin­ter­tech seront res­pec­tés : acti­vi­té rému­né­rée jusqu’au 31 décembre 2019 à 5000 € bruts men­suels par sala­rié »
, se réjouit Jean-Ber­nard Etche­men­dy, délé­gué syn­di­cal cen­tral CGT.

Jean-Ber­nard Etche­men­dy, délé­gué syn­di­cal cen­tral CGT, devant le palais de jus­tice de Gre­noble.

Ce pre­mier accord entre l’ad­mi­nis­tra­teur judi­ciaire, les délé­gués du per­son­nel et Renault pour­rait en entraî­ner d’autres. Des indus­triels sont en effet en pour­par­ler avec les repré­sen­tants du per­son­nel d’une entre­prise dont la pro­duc­tion est indis­pen­sable à toute la filière indus­trielle de l’au­to­mo­bile.
Les déve­lop­pe­ments pris par la liqui­da­tion judi­ciaire de Sin­ter­tech sont tota­le­ment inédits. Aujourd’­hui, rien n’interdit juri­di­que­ment que des repre­neurs, avi­sés de la dyna­mique indus­trielle réen­ga­gée, puissent s’intéresser à la reprise de Sin­ter­tech.
Les indus­triels de l’automobile vont sans doute en cou­lisse régler leurs comptes. Pour que Renault ait acté un contrat tri­mes­triel coû­teux avec la CGT Syn­ter­tech, il est évident que l’enjeu éco­no­mique était énorme. Le risque encou­ru était tout sim­ple­ment l’ar­rêt des chaînes de mon­tage du construc­teur.
Cela sou­ligne com­bien la CGT Sin­ter­tech avait rai­son lors­qu’elle aler­tait sur les consé­quences pos­sibles de la ces­sa­tion d’ac­ti­vi­té des trois usines de Sin­ter­tech. L’expertise des sala­riés est déci­dé­ment trop sou­vent inau­dible pour les groupes indus­triels et finan­ciers, les minis­tères .

Ce qui se passe aujourd’­hui à Sin­ter­tech est impor­tant pour l’en­semble de l’in­dus­trie fran­çaise.

280 sala­riés tra­vaillent à Sin­ter­tech sur les sites de Pont-de-Claix et Veu­rey (Isère) et Olo­ron-Sainte-Marie dans les Pyré­nées-Atlan­tiques.

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