Hager, difficile reprise après l’incendie de juillet

Par Pierre-Jean Crespeau

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C’est le mercredi 10 juillet qu’un incendie s’est déclaré dans l’enceinte de l’entreprise Hager, à Crolles. Le feu a ravagé pendant six heures la zone de production et de stockage. La conséquence immédiate de ce sinistre a été l’arrêt de travail pour une quarantaine de personnes.

Rapidement des bureaux et 600 mètres carrés ont été loués sur le site de GLD (Grenoble Logistique Distribution) à Villard-Bonnot pour développer des lignes de fabrication.

Après installation des équipements, le redémarrage partiel de l’activité va pouvoir intervenir, et cela « grâce aux salariés », souligne Pierre David, élu CGT au comité social et économique, qui n’est pas optimiste sur les intentions de la direction. Cette reprise permettra la relance de dix-sept lignes de production de système d’alarme anti-intrusion. Il a été choisi un redémarrage avec des lignes lignes manuelles car elle sont plus rapides à mettre en place que les lignes semi-automatiques détruites par l’incendie. Cette décision a été prise afin de livrer le plus rapidement possible les clients qui pour certains ne vendent que les produits Hager.

C’est une trentaine de personnes au chômage partiel début octobre qui seront ré-embauchées.

Une partie de la production a été délocalisée

Ces lignes manuelles devraient employer en tout une cinquantaine de salariés. Malgré cette perspective de réemploi, le syndicat CGT redoute que cette relance ne soit que partielle car elle ne concerne qu’une partie de la production.

« La production des détecteurs incendie qui représente 50 % du chiffre d’affaire du site a été délocalisée en Roumanie chez un sous-traitant (CELESTICA) qui produisait déjà une partie de nos produits. Nous ne savons pas si elle va revenir. Quant à la production du système d’alarme incendie dédié au marché allemand, elle a été installée en Allemagne », ajoute Christophe Moreau militant CGT.

Des élus CGT ont rencontré le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard, des élus de la communauté de commune du Grésivaudan, Pierre Béguery, deuxième vice-président en charge de l’économie, et Roger Cohard, septième vice président en charge de l’emploi et de l’insertion, ainsi que le maire de Crolles, Philippe Lorimier. L’objectif de cette rencontre était de savoir si des contacts avaient eu lieu entre les élus politiques et les dirigeants du groupe Hager. Les élus de la communauté de commune ont envoyé un courrier fin juillet aux dirigeants de l’entreprise en Alsace, afin de leur faire savoir qu’ils portaient un regard attentif aux suites qu’ils allaient donner, mais ils n’ont aucun retour à ce jour.

Affaire à suivre…

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