Maryvonne Mathéoud expulsée de Turquie

Par Edouard Schoene

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Ce jour dimanche 24 mars, Mary­vonne Mathéoud, pré­si­dente d’AIAK (Asso­cia­tion isé­roise des amis des Kurdes) a atter­ri à l’aé­ro­port de Lyon Saint-Exu­pé­ry en pro­ve­nance de Tur­quie. 
La police d’Er­do­gan l’a arrê­tée à sa des­cente d’a­vion à Istan­bul et mise au secret pen­dant 14 heures dans un local de l’aéroport.

Mary­vonne Mathéoud avec des mili­tants d’AIAK à la mani­fes­ta­tion du nou­vel an kurde (Newroz) le 22 mars à Lyon.

Mary­vonne Mathéoud devait se rendre dans l’Est du pays, à Dyar­ba­kir, pour ren­con­trer des familles, mili­tants, élus, per­sonnes par­rai­nées par AIAK. L’as­so­cia­tion était invi­tée par le HDP, Par­ti démo­cra­tique des peuples, pour témoi­gner sur les condi­tions de dérou­le­ment des élec­tions muni­ci­pales. 
A son retour, elle devait témoi­gner sur la situa­tion dans la région du Kur­dis­tan turque, tan­dis que les élec­tions muni­ci­pales se tiennent le 31 mars en Tur­quie, dans un contexte de répres­sion fas­ciste.
A son retour ce dimanche 24 mars, elle nous a décla­ré :
 « Nous venons de vivre un cau­che­mar. 
Les trois délé­gués de Rhône Alpes ont subi des inter­ro­ga­toires et des condi­tions de réten­tion extrê­me­ment vio­lentes, dans l’enceinte de l’aéroport Atatürk. 
J’ai été vio­len­tée par une poli­cière pour m’extorquer le mot de passe de mon télé­phone. 
La police a ensuite recher­ché des élé­ments de ma vie pri­vée et mili­tante sur mes comptes inter­net et m’a très vite mena­cée de cinq ans de pri­son puis de mort. 
Un poli­cier a vou­lu me mettre un sac sur la tête, sans doute pour m’étouffer.
 Nous trois avons subi dans les deux centres res­pec­tifs (femmes/hommes) une vio­lence hai­neuse avec des insultes en anglais nous trai­tant de ter­ro­ristes. Dès notre mise en déten­tion, nos amis ont aler­té les auto­ri­tés fran­çaises qui sont inter­ve­nues par l’in­ter­mé­diaire du consu­lat de France à Istan­bul. »

Mary­vonne Mathéoud pre­nant la parole au nom de l’As­so­cia­tion isé­roise des amis des Kurdes, le 22 mars à Lyon.

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