C’est devant près d’une centaine de militants, sympathisants, acteurs et actrices de la vie locale, qu’Amandine Demore – secrétaire de la section d’Echirolles – a présenté ses voeux le 26 janvier. Des voeux combatifs et rassembleurs qui augurent de la dynamique que veulent lancer ces militants pour les élections européennes mais aussi en vue des municipales de 2020.
Après les formules de rigueur, Amandine Demore a directement donné le ton en rappelant les nombreuses mesures gouvernementales qui vont toucher le quotidien des Français « Que ce soit chez les retraité-es avec la hausse de la CSG et […] la désindexation des pensions qui ont entraînées des pertes de 30 à 100 euros par mois. […] La colère est montée chez les travailleurs et les travailleuses. Un salaire décent et des conditions de travail dignes ! […] On le voit, le président, que nous appellerons le Méprisant de la République, ne souhaite pas entendre ces exigences de dignité et la colère qui, aujourd’hui, explosent et débordent. »
« [Grand Débat National] Nous nous exprimerons sans tabou ! Et nous condamnerons […] toutes les tentatives menées actuellement par l’extrême-droite pour instrumentaliser ce débat qui tend à rendre responsable de la crise actuelle les chômeurs, nos compatriotes issus de l’immigration, ou encore les réfugié-es ! »
Dans le même registre, la secrétaire de la section d’Échirolles a apporté un regard sur les diverses mobilisations qui émaillent la France depuis de nombreux mois « Depuis plus de 10 semaines, le mouvement des gilets jaunes, […] témoigne de ce ras le bol ! Ce sont bien les classes populaires et les classes moyennes qui […] dénoncent ce réel mépris de classe. Mais la contestation sociale actuelle c’est aussi celle des blouse blanche des infirmier et infirmière qui se battent pour nos hôpitaux, celle des robes noirs des magistrats qui dénoncent l’état de notre justice, celle des stylos rouge des enseignant que [le ministre de l’éducation] Blanquer cherche à museler, celle des EHPAD, des Policiers, des pompiers, etc. »
« Le rassemblement des forces progressistes a toujours été au cœur des politiques portées depuis des années à Échirolles, il fait partie intégrante de l’ADN de cette ville. »
Après ce tour d’horizon des événements nationaux avec le grand débat national lancé par Macron, mais aussi internationaux avec le récent coup d’Etat impérialiste que subit actuellement le Venezuela, Amandine Demore n’a pas pu s’empêcher de dire un mot du contexte local tendu dans lequel évolue la majorité de gauche aux manettes de la ville d’Échirolles : « Vous voyez de temps en temps des articles […] qui nous montrent que les appétits s’aiguisent à Echirolles. Pour arriver à leur fin, certains sont capables de tout ! » et d’ajouter « Et tout cela, en divisant la gauche échirolloise sans jamais se préoccuper de ceux qui devraient être leurs véritables opposants politiques : la droite et l’extrême droite […]. On voit là dans ces attitudes irresponsables les aspects les plus dégueulasses de la politique, ce que les citoyen-nes dénoncent avec raison depuis bien longtemps : la course au pouvoir juste pour le pouvoir et satisfaire au passage leurs petits égos ! »
En conclusion, et avant de laisser la parole au maire PCF Renzo Sulli, celle qui est également adjointe à la vie associative d’Echirolles a tenu à annoncer en primeur à ses militants la venue de Ian Brossat – tête de liste du PCF aux élections européennes – le 5 avril prochain pour des rencontres, un temps de travail suivi d’un grand rassemblement populaire, à la salle des fêtes d’Echirolles. « Ian […] est un élu investit et dynamique, qui a osé innover dans sa délégation [il est adjoint au logement de la ville de Paris] […] Nous pouvons également être fier de voir […] sur notre liste Marie-Hélène Bourlard, ancienne ouvrière textile dans le Nord […]. Notre volonté dans ces élections c’est de faire rentrer le monde du travail dans le parlement européen, parlement qui ne compte pour l’heure aucun ouvrier ! »
Invité pour l’occasion, le maire d’Echirolles ne s’est pas privé de dire « quelques » mots sur sa vision du contexte social national mais aussi de rebondir sur les mots de son adjointe et revenir sur les spécificités de sa ville. « Echirolles a souvent été en avance, et j’oserai dire avant-gardiste que cela soit dans la culture ou le sport. Oui, nous n’avons pas peur de l’invention. Et lorsqu’il faudra inventer de nouveau, nous inventerons » a-t-il déclaré en tenant à saluer une figure importante de la vie locale échirolloise, Edmond Racca, ancien adjoint au sport « qui n’avait, certes, pas sa carte au parti mais qui a fait beaucoup pour notre ville ». Avant de conclure « C’est ce type de profil dont nous avons besoin pour faire avancer ensemble Echirolles, et créer ensemble la ville de demain […]. Quant aux velléités qui émergent, je les laisse à leur tambouilles. Pour ma part, je resterai maire jusqu’à la fin de mon mandat. Je continuerai à travailler pour nos habitant-es. Mais ça ne m’empêchera pas de mettre tout en œuvre pour le rassemblement des forces progressistes de notre ville ». ça a le mérite d’être clair…
A Echirolles, comme ailleurs, l’année 2019 ne sera pas de tout repos !