Le PCF organise des assises du sport le jeudi 29 novembre à 18 heures à la maison des associations du Pont-de-Claix. Tant il est vrai que le sport n’échappe pas à la mise en coupe réglée…

Le sport, domaine du consensus et de l’apolitisme assumé, se rebelle. Du Comité national olympique et sportif aux comités départementaux, le malaise est là. Les responsables du CNOSF ont appelé au boycott de la fête du sport initiée par la ministre. Les présidents des comités départementaux ont menacé d’orchestrer un week-end de grève sportive si le gouvernement ne revoyait pas sa copie en matière de financement du sport amateur, d’aide aux associations, s’il persistait dans son refus de rétablir les emplois aidés, de baisser le budget du ministère et du CNDS. C’est dans ce climat que vont se tenir les assises du sport, décidées dès la rentrée de septembre par la fédération du PCF après avoir conduit une campagne d’informations sur les menacent qui planent sur les piscines municipales jugées trop coûteuses selon un rapport de la cour des comptes favorable à leur privatisation, alors que l’on déplore chaque été plusieurs plusieurs centaines de noyades. A Pont-de-Claix, les participants vont échanger, débattre, examiner les pistes à explorer pour enclencher dans ce domaine aussi, les actions nécessaires pour défendre le droit au sport pour tous, le plus haut niveau possible, à chaque étape de sa vie.

Elaborer des propositions

Avec la rentrée des classes, la rentrée sportive, les parents payent parfois cher pour inscrire leur enfant dans une activité. La licence, l’équipement personnel de l’enfant reviennent selon les cas entre 200 à 300 € par an. Dans les clubs de vélo et de judo, c’est encore plus élevé. L’encadrement sportif de manière générale est assuré pour l’essentiel par des bénévoles en grande majorité retraités. Ceux-ci sont, avec ce gouvernement Macron, assignés à la « double peine » : pensions de retraites bloquées, CSG élevée et baisse des subventions aux associations. Il y a, dans toutes les sphères des pratiques sportives, qu’elles soient éducatives, de compétition, ludiques, un large faisceau de convergences, un terrain d’action propice à la concertation, à l’élaboration de projets cohérents et partagés pour que, éducateurs, parents, élus, pratiquants se mêlent de ce qui les regardent, prennent en mains leurs les décisions qui les concernent. Et, s’ils veulent bien en discuter les propositions énoncées par le PCF pour un véritable ministère sports dotés d’un budget digne de ce nom, la garantie des dotations aux collectivités territoriales, le maintien des emplois aidés, le déplafonnement de la taxe Buffet sur les droits TV qui alimente le sport pour tous, une contribution de l’État à la prise de licence dans les clubs à hauteur de 50 % du montant, un plan de rattrapage des équipements sportifs.

Des équipement qui datent de 1968

On sait par exemple que les équipements sportifs de la métropole grenobloise datent pour l’essentiel de 1968. Si le stade des Alpes et la patinoire Pôle sud ont été construits il y seulement une dizaine d’années, les plus nombreux demeurent vétustes ou inadaptés aux nouvelles normes. Et ils sont en nombre suffisants pour favoriser les pratiques, en particulier féminines, douche, vestiaires, éclairage. Voilà pourquoi ces assises du sport de Pont-de-Claix tombent à pic.

Nicolas Bonnet, secrétaire de la commission nationale sport auprès du PCF, Jean – Luc Blanchon, président du Comité départemental olympique et sportif de l’Isère prendront part aux débats. Les Reds-kaos, supporters engagés dans le combat pour la démocratie dans le football, seront de la partie.
Rendez-vous le 29 novembre, pour le sport.

François Perez

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