PCF : des collectifs de défense de l’industrie et des services publics

Les communistes du Sud grenoblois ont réuni le 25 mai une assemblée populaire. Une soixantaine de personnes pour faire le point sur les luttes en cours. Une proposition ressort des débats : la création de collectifs de défense de l’industrie et des services publics. Manière de permettre à tous de prendre place dans la bataille.

Les mili­tants du PCF du Sud de l’agglomération orga­ni­saient ce ven­dre­di 25 mai une « assem­blée popu­laire ». L’événement, tenu dans un cadre convi­vial – le Bis­trot d’Leo, sur la place prin­ci­pale de Pont-de-Claix -, a ras­sem­blé près d’une soixan­taine de per­sonnes.

L’échange aura per­mis de faire le point sur les nom­breux com­bats et actions menés par les com­mu­nistes : pro­mo­tion du tram-train et défense des trans­ports de proxi­mi­té, main­tien de la CPAM de Vizille, ventes de fruits & légumes soli­daires, sou­tien aux sala­riés des indus­tries… le tout en fai­sant le lien entre mobi­li­sa­tions popu­laires et ins­ti­tu­tion­nelles.

Simone Torres (pré­si­dente du groupe Front de gauche de Pont-de-Claix, et depuis octobre der­nier membre de l’exécutif muni­ci­pal en charge des poli­tiques de soli­da­ri­té & vice-pré­si­dente du CCAS) et Ber­nard Ughet­to (porte-parole du PCF Vizille) ont ain­si com­men­cé à esquis­ser une stra­té­gie pour les pro­chaines élec­tions muni­ci­pales : consti­tuer sur chaque com­mune des « col­lec­tifs de défense de l’industrie et des ser­vices publics », des­ti­nés à impli­quer lar­ge­ment les citoyens dans tous les com­bats de proxi­mi­té. Une démarche ori­gi­nale, qui entend faire de l’engagement popu­laire le cœur de l’action, car comme l’a dit Mme Torres « quelques élu·e·s seul·e·s ne peuvent pas grand-chose face à l’austérité impo­sée par le gou­ver­ne­ment, il faut construire un véri­table rap­port de force pour défendre les inté­rêts de nos popu­la­tions ». Et Ber­nard Ughet­to de com­plé­ter « les attaques contre les ser­vices publics et l’emploi visent à faire du sud de la Métro­pole un ter­ri­toire de seconde zone, délais­sé. Nous refu­sons cela, et nous appe­lons les citoyens à se mobi­li­ser à nos côtés ! ».

Plu­sieurs inter­ven­tions ont conver­gé sur cette démarche, qui appa­raît indis­pen­sable alors que des appa­reils poli­tiques tra­di­tion­nels de la gauche ne sub­siste que le Par­ti com­mu­niste, et qu’une nou­velle droite mul­ti­forme et popu­liste émerge dans le sillage du big­bang macro­niste. Struc­tu­rer les résis­tances, les ancrer dans la durée et les fédé­rer, voi­là le sens du cap qui res­sort de l’assemblée popu­laire.

Un échange clô­tu­ré par l’intervention de Gre­go­ry, un jeune adhé­rent depuis quelques semaines au PCF, qui a pu rap­pe­ler qu’en une année, plus d’une dizaine de per­sonnes ont ain­si rejoint la sec­tion com­mu­niste, « en pleine dyna­mique ». Le tout sui­vi par quelques grillades pré­pa­rées d’une main de maitre par le patron des lieux, de quoi ter­mi­ner la soi­rée en beau­té !