A Fontaine, parrainage républicain de trente exilés sans papier

A l’initiative de l’APARDAP (Asso­cia­tion de par­rai­nage répu­bli­cain des deman­deurs d’asile et de pro­tec­tion) et de la muni­ci­pa­li­té de Fon­taine, se tenait dans la salle du conseil muni­ci­pal une céré­mo­nie de par­rai­nage répu­bli­cain, le 21 mars. La salle était comble. L’émotion était grande par­mi le public, les accueillants et accueillis. Le prin­cipe : devant un élu ceint de son écharpe, un exi­lé est par­rai­né par une per­sonne qui s’engage à aider le migrant dans sa recherche du droit d’asile.
Le maire de Fon­taine, un des trente nou­veaux par­rains rap­pe­lait avoir par­rai­né il y a quinze ans, dans ce même lieu, un Kurde qui avait fait 37 jours de grève de la faim…et qui a été sau­vé des griffes du régime dic­ta­to­rial en obte­nant sa régu­la­ri­sa­tion.

Clau­dine Didier, adjointe à l’égalité, citoyen­ne­té et inser­tion, mar­raine, pré­sente éga­le­ment avec plu­sieurs autres élus dont Fran­çoise Ger­bier, maire de Venon, a décla­ré : « L’Etat doit mettre en œuvre un plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xéno­pho­bie. Les lois limitent les auto­ri­sa­tions aux migrants à res­ter sur le ter­ri­toire natio­nal, à tra­vailler en France… L’Etat doit prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés et stop­per ses mesures d’austérité. La France pays de droits est mise à mal ».

M. Pouyet, pré­sident de l’APARDAP dénonce les limi­ta­tions du droit d’accueil et réclame une autre poli­tique d’accueil. « Ce qui s’annonce avec le pro­jet de loi a une phi­lo­so­phie de maî­trise des flux et ren­contre les posi­tions de l’extrême droite. »

Edouard Schoene