Le secrétaire national du PCF était le 17 octobre à Grenoble pour soutenir les salariés de GE Alstom hydro et dénoncer une politique gouvernementale de dépeçage de l’outil industriel qu’était Alstom.

« Avec cette opération, l’actionnaire Bouygues va empocher l’équivalent de huit fois les crédits affectés à la recherche et développement d’Alstom ». Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, était à Grenoble le 17 octobre dernier pour soutenir les salariés en lutte de GE Alstom hydro. Avec des mots accusateurs pour le gouvernement.

Des garanties données à… Siemens

« Il vous ment« , disait-il ainsi devant la préfecture, au terme d’une manifestation qui avait conduit les salariés de l’usine au centre ville de Grenoble. Pierre Laurent évoquait ainsi ce qu’il appelait « l’aveu de Castaner ». Répondant à une question des sénateurs communistes, le porte parole du gouvernement avait en effet lâché que l’Etat ne pouvait s’impliquer dans le capital d’Alstom (et donc de GE Hydro) puisque Siemens refuse cette perspective et en fait une condition de l’accord sur la reprise de la branche ferroviaire d’Alstom. « Ainsi donc, l’Etat français accepte qu’un groupe privé décide de sa politique industrielle; en vérité ce gouvernement lâche le site et l’outil industriel qu’était Alstom au seul profit de la plus-value que vont empocher les actionnaires ». Et Pierre Laurent de s’interroger : « combien y-a-t-il encore de clauses secrètes dans les accords passé par le gouvernement avec General electric en 2014 et Siemens aujourd’hui? »

Guillaume Gontard, sénateur; Pierre Laurent, secrétaire national du PCF; Renzo Sulli, maire d’Echirolles; et Annie David, secrétaire fédérale du PCF, venus soutenir les salariés en lutte de GE Alstom hydro.

Le secrétaire national du PCF dénonçait encore le « fantastique gâchis humain, gâchis d’expérience et de savoir-faire, gâchis de compétences » que représente les licenciements annoncés et la perspective de fermeture du site à brève échéance. Gâchis inacceptable plus encore au moment où la transition énergétique implique le développement de la production d’électricité hydroélectrique. Pierre Laurent indiquait aux salariés « l’engagement du PCF et de ses groupes parlementaires à continuer à faire du combat pour GE hydro une question nationale, car c’est bien d’un enjeu national dont il s’agit ». « Votre combat est le bon combat ».

Les manifestants à leur arrivée à la préfecture.

Aux côtés de Pierre Laurent, Eric Piole, maire de Genoble, prenait lui aussi la parole pour se réjouir du retentissement national de la lutte des salariés de GE Hydro, tandis que Guillaume Gontard, sénateur, indiquait son intention d’aller solliciter le ministre de l’Environnement, Nicolas Hulot pour lui demander des comptes sur le silence gouvernementale vis-à-vis de ce secteur stratégique.

Luc Renaud

 

 

 

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