Cinq salariés en grève du site de Trédi (site de traitement des déchets à Salaise-sur-Sanne) étaient poursuivis devant la justice (l’origine du conflit) .
La justice a donné raison aux grévistes. Lundi 9 octobre, le prononcé de l’assignation de cinq salariés grévistes en référé au tribunal de grande instance de Vienne jeudi 5 octobre a débouté l’employeur de sa demande de voies de faits et de grève illicite. Le juge l’a condamné à payer 300 euros par salarié assigné au titre de l’article 700 du code de procédure civil.
Le même jour, le préfet désignait un médiateur dans ce conflit. Après plusieurs heures de négociation, les propositions de ce dernier ont été rejetées par les deux parties.
Mardi 10 octobre, le préfet a tenté une réquisition du site pour le traitement des déchets d’activité de soin à risques infectieux (déchets hospitaliers). Les salariés ont laissé passer les camions venant récupérer les conteneurs vides pour le transport de ces déchets. L’union locale CGT de Roussillon a écrit au préfet de l’Isère et au sous-préfet de Vienne pour leur indiquer qu’il n’y avait aucune urgence sanitaire concernant ces déchets hospitaliers, d’autres sites du groupe ainsi que d’autres entreprises concurrentes étant susceptible de les traiter.
Il n’y aucun camion contenant ces déchets bloqués par les grévistes.
Mercredi 11 au matin, le conflit se poursuivait. Les salariés n’avaient pas de nouvelles du médiateur, ni de la direction. Le délai de stockage  et de traitement des déchets hospitaliers est de 48 heures. Si le site devait être réquisitionné, il y aurait obligation de traitement. Les salariés ont comprennent la manœuvre. Si le préfet de l’Isère devait prendre cette mesure de réquisition alors que des possibilités de traitement existe hors du site de Trédi, le conflit pourrait prendre une nouvelle dimension.

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