Alstom GE hydro : les élus communistes dans la bataille

Par Luc Renaud

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Une délégation d’élus communistes de l’agglomération grenobloise est venue soutenir les salariés d’Alstom GE hydro et se mettre à la disposition du mouvement. Les élus dénoncent le silence de l’Etat dans un secteur industriel décisif pour la transition énergétique, l’industrie française et l’indépendance énergétique de la France et de l’Europe.

« J’ai retrouvé d’anciens collègues métallos qui travaillaient avec moi quand je bossais dans une filiale d’Areva; j’ai moi-même travaillé pour Neyrpic au contrôle des turbines de barrages qui avaient souffert des inondations, en 2002, dans le Sud ». Jean-Paul Trovéro, maire communiste de Fontaine, était en pays de connaissance, le 6 octobre dernier devant l’usine Alstom General electric, ex-Neyrpic. Il participait à une délégation d’élus communistes de l’agglomération grenobloise venue soutenir les salariés en lutte. Pour nombre d’élus communistes, cette usine est riche de symboles. Renzo Sulli, maire d’Echirolles, rappelait que son prédécesseur avait travaillé à Neyrpic. « Georges Kioulou disait qu’il avait fait l’ENA, se souvenait-il dans un sourire, l’école Neyrpic des apprentis ». David Queiros, maire de Saint-Martin-d’Hères et conseiller départemental, évoquait lui aussi un ancien maire de Saint-Martin-d’Hères, Jo Blanchon, également ouvrier à Neyrpic (*).

Renzo Sulli, maire d’Echirolles, apporte le soutien aux salariés des élus communistes de l’agglomération grenobloise.

Mais les élus n’étaient pas là pour évoquer des souvenirs. Ils apportaient leur soutien à la lutte des salariés contre le « plan de saccage de l’emploi » (PSE), selon mot d’un syndicaliste : l’Américain General Electric prévoit de supprimer 345 des 800 emplois du site grenoblois.

En prenant la parole devant le piquet de grève, Renzo Sulli dénonçait la grande braderie de l’industrie française, dont le bassin grenoblois a particulièrement souffert. S’attaquer à Alstom hydro, c’est aujourd’hui « mettre en cause les capacités de l’industrie française à prendre sa place dans le développement des énergies renouvelables », constatait-il en indiquant que les élus communistes « sont à votre disposition pour soutenir les actions dont vous déciderez ».

Il indiquait également que le groupe des députés communistes est intervenu auprès du gouvernement (le communiqué des députés communistes) tant ce saccage industriel concerne toute la nation. Le groupe des élus communistes à la métropole de Grenoble (groupe communes, coopération, citoyenneté) a publié une déclaration pour demander à l’Etat, silencieux depuis trois mois, « d’intervenir et d’exercer l’option d’achat de 20% du capital d’Alstom, conformément à l’accord qu’il avait conclu en 2015 ». Les élus estiment que « le silence du gouvernement est injustifiable et inacceptable; il met en lumière la dangerosité et la fragilité des accords liés aux changements de capitaux dans les filières indispensables à la réponse aux besoins humains ».

Luc Renaud

(*) La délégation était composée de Sylvette Rochas, conseillère départementale, David Queiros, maire de Saint-Martin-d’Hères et conseiller départemental, Jean-Paul Trovéro, maire de Fontaine, Renzo Sulli, maire d’Echirolles, Amandine Demore, adjointe à Echirolles, et Patrick Durand, conseiller municipal à Pont-de-Claix.

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