PCF / France insoumise : comment ça s’est passé en Isère

Par Luc Renaud

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Comment en est-on arrivé à l'échec des législatives ? Quelles sont les responsabilités ? Les points d'achoppement ? Nous avons réuni des documents exclusifs qui, sans prétendre à l'exhaustivité, témoignent de tentatives de dialogue. Enquête.

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Joeël Marseille, candidat communiste dans la cinquième circoncription, en campagne lors des élections législatives.

Au niveau natio­nal, une ren­contre entre le PCF et la France insou­mise (FI) a eu lieu le le 2 novembre 2016. Un compte-ren­du de cette réunion, fait par la FI, est consul­table par le lien sui­vant : https://lafranceinsoumise.fr/2016/11/04/compte-rendu-de-rencontre-part… .

On peut y lire que le PCF a deman­dé un cadre com­mun pour les légis­la­tives, ain­si que la pos­si­bi­li­té de construire pour les légis­la­tives des accords poli­tiques plus larges avec EELV et les fron­deurs du PS. La réponse de la FI pré­cise la néces­si­té pour le PCF d’intégrer la FI et de signer la charte de la FI, comme préa­lable à des can­di­da­tures de ras­sem­ble­ment aux légis­la­tives.

Le PCF, après consul­ta­tion de ses adhé­rents, appelle le 26 novembre à voter Jean-Luc Mélen­chon à la pré­si­den­tielle.

Décembre 2016, janvier 2017 : propositions de rencontres

Comme au niveau natio­nal, le PCF pro­pose des ren­contres dans les cir­cons­crip­tions de l’I­sère.

Dans la cin­quième cir­cons­crip­tion (Gré­si­vau­dan, Char­treuse, Saint-Egrève), un article du Dau­phi­né Libé­ré du 6 jan­vier 2017 rend compte d’une réunion publique du 16 décembre au cours de laquelle les can­di­dats dési­gnés par le PCF appe­laient à une can­di­da­ture com­mune des forces de gauche.

L’ar­ticle du DL du 6-01-2017

Les jeunes com­mu­nistes lors du mee­ting holo­gra­phique de Jean-Luc Mélen­chon à Gre­noble, pen­dant la cam­pagne de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle.

Pro­po­si­tions de ren­contres éga­le­ment dans les 7e et 8e cir­cons­crip­tions (Rous­sillon le Grand Lemps et Vienne).

Pour ces deux cir­cons­crip­tions, le PCF a pris l’i­ni­tia­tive d’in­vi­ter toutes les com­po­santes de la gauche à la gauche du PS, fron­deurs com­pris à une réunion qui s’est dérou­lée le 16 jan­vier à Vienne sans que les res­pon­sables de la FI de la 7e n’y par­ti­cipent – la FI de la 8e était repré­sen­tée. Dans le Dau­phi­né du 26 jan­vier sont pré­sen­tés les can­di­dats de la France insou­mise pour la 7e cir­cons­crip­tion.

Le 31 jan­vier, les com­mu­nistes lan­çaient publi­que­ment une nou­velle invi­ta­tion à dis­cu­ter d’une can­di­da­ture de ras­sem­ble­ment dans la 7e cir­cons­crip­tion. Une réunion a eu lieu le 6 février à Rous­sillon. Les res­pon­sables locaux de la France insou­mise n’y sont pas venus.

Le texte de l’in­vi­ta­tion com­mu­niste, à télé­char­ger ici

Nou­velle invi­ta­tion à l’en­semble des force de gauche anti-aus­té­ri­té, datée du 23 février et dif­fu­sée dans la presse, pour une réunion le 16 mars à Rous­sillon. Sans plus de réac­tion de la France insou­mise.

L’in­vi­ta­tion du 23 février, à télé­char­ger ici

Dans la seconde cir­cons­crip­tion (Saint-Mar­tin-d’Hères, Echi­rolles, Vizille), une ren­contre a eu lieu le 19 jan­vier entre un repré­sen­tant du PCF et un diri­geant de la France insou­mise, ren­contre pré­pa­ra­toire à un tour de table plus large (une délé­ga­tion de quatre per­sonnes pour le PCF et de cinq pour la FI) qui s’est tenu le 23 jan­vier à midi. Les repré­sen­tants de la FI ont exi­gé que les can­di­dats com­mu­nistes signent la charte de la FI et reprennent la charte gra­phique de la FI, tout en indi­quant qu’ils feraient des pro­po­si­tions pour une sup­pléance FI au titu­laire David Quei­ros. Cette pro­po­si­tion n’est jamais par­ve­nue au PCF.

Des ten­ta­tives de réunion ont eu lieu dans la 5e, sans suc­cès

Echanges de cour­riels fin février début mars, à télé­char­ger ici

La charte de la France insoumise

Déjà à l’au­tomne puis en jan­vier et février, la prin­ci­pale exi­gence pré­sen­tée par les res­pon­sables de la FI — la plu­part du temps lors de contacts infor­mels puisque les res­pon­sables locaux de la FI ont géné­ra­le­ment refu­sé de par­ti­ci­per à des réunions au niveau des cir­cons­crip­tions — était l’o­bli­ga­tion pour tous les can­di­dats aux­quels elle accor­de­rait son sou­tien de signer la charte de la France insou­mise. Que contient cette charte ?

  • Les can­di­dats aux légis­la­tives qui signent la charte de la FI s’engagent à « faire cam­pagne sur le même pro­gramme natio­nal : l’Avenir en com­mun ». Entre le pro­gramme du PCF (La France en com­mun) et celui de la FI (l’Avenir en com­mun), il y a beau­coup de conver­gences, mais il y a aus­si des diver­gences qui néces­sitent débats. Il est assez logique qu’un par­ti ne puisse s’engager sur un pro­gramme avec lequel il a des désac­cords et qu’il n’a pas eu le droit de dis­cu­ter. Par exemple, la FI pré­voit de fusion­ner la CSG à l’impôt, ce qui veut dire pas­ser dans l’impôt une par­tie du finan­ce­ment de la sécu­ri­té sociale. C’est le pre­mier pas du désen­ga­ge­ment des entre­prises du finan­ce­ment la sécu, ce que refuse le PCF.
  • Les can­di­dats qui signent la charte s’engagent à « se rat­ta­cher à l’étiquette poli­tique « la France insou­mise » lors du dépôt de can­di­da­ture afin de par­ti­ci­per à la tota­li­sa­tion des voix au niveau natio­nal ». Accep­ter ce point signi­fie­rait pour le PCF la perte de toute voix aux élec­tions légis­la­tives, puisqu’elles seraient comp­ta­bi­li­sées pour la FI. Or, le finan­ce­ment public des par­tis poli­tiques se fait en fonc­tion du nombre de voix obte­nues aux légis­la­tives. Le PCF per­drait donc tout finan­ce­ment public au pro­fit de la FI.
  • Les signa­taires de la charte s’engagent à « se rat­ta­cher à l’association de finan­ce­ment « la France insou­mise » lors du dépôt de can­di­da­ture, ce qui inclut la pos­si­bi­li­té d’accords de rever­se­ment entre cette asso­cia­tion et les can­di­dats ou le grou­pe­ment poli­tique qu’ils dési­gne­ront ». Cela vou­drait dire qu’une part impor­tante des finances du PCF serait sou­mise au bon vou­loir de rever­se­ment d’une autre orga­ni­sa­tion poli­tique.

On note­ra que Clé­men­tine Autain et Fran­çois Ruf­fin, can­di­dats com­muns du PCF, de la FI et de nom­breuses autres orga­ni­sa­tions poli­tiques de gauche, ont tous deux refu­sé de signer cette charte. Ils sont aujourd’­hui dépu­tés res­pec­ti­ve­ment de la 11e cir­cons­crip­tion de Saint-Saint-Denis et de la 1ère cir­cons­crip­tion de la Somme, membres du groupe de la France insou­mise.

C’é­tait donc pos­sible.

Après le premier tour de la présidentielle

Dans les cir­cons­crip­tions isé­roises comme au plan natio­nal, les contacts se sont natu­rel­le­ment inten­si­fiés après l’é­lec­tion pré­si­den­tielle. Le niveau atteint par le can­di­dat com­mun Jean-Luc Mélen­chon per­met­tait, en cas de can­di­da­tures com­munes, une pré­sence au second tour de la gauche de trans­for­ma­tion sociale dans plus de 200 cir­cons­crip­tions sur 577 au niveau natio­nal.

Le 29 avril, lors du safa­ri pêche orga­ni­sé à Crolles par les com­mu­nistes du Gré­si­vau­dan, de nom­breux échanges entre mili­tants com­mu­nistes, EELV et France insou­mise ont pu avoir lieu.

Dans un article du Dau­phi­né libé­ré du 3 mai (entre­tien réa­li­sé le 20 avril, avant le pre­mier tour de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle), la can­di­date com­mu­niste indique : « la gauche de la gauche doit peser de tout son poids et si cela passe par un retrait des com­mu­nistes, on le fera ».

Article du Dau­phi­né publié le 3 mai, à télé­char­ger ici

Le 5 mai, la FI fai­sait une pro­po­si­tion : un can­di­dat FI titu­laire, la can­di­date com­mu­niste sup­pléante, sous ban­nière France insou­mise, sou­te­nue par le PCF.

Pro­po­si­tion jugée inac­cep­table par les com­mu­nistes, consi­dé­rant qu’une can­di­da­ture com­mune n’est pas réduc­tible à un pur et simple ral­lie­ment.

Echanges de cour­riels début mai, à télé­char­ger ici

Une candidature à la François Ruffin

Les com­mu­nistes pré­sen­taient une contre­pro­po­si­tion, tou­jours dans cette même 5e cir­cons­crip­tion, celle de la can­di­da­ture d’un sala­rié d’E­co­pla, lutte emblé­ma­tique de la val­lée à l’au­tomne 2016 et au prin­temps 2017 pour la créa­tion d’une SCOP. Ce que ce diri­geant de la lutte avait accep­té, à la condi­tion que le PCF, la FI et EELV se retrouvent unis autour de sa can­di­da­ture. Mais la FI est res­tée sur son exi­gence de ral­lie­ment. Le can­di­dat qui aurait pu repré­sen­ter toutes les forces de gauche n’a donc pas don­né suite.

Ces dis­cus­sions de la der­nière chance se sont dérou­lées entre le 8 et le 12 mai, à la veille du dépôt des can­di­da­tures qui a eu lieu le 19 mai.

Echanges de cour­riels sur « la can­di­da­ture Eco­pla », dans la 5e, à télé­char­ger ici

Situa­tion ain­si carac­té­ri­sée par le res­pon­sable local des Verts, dans un cour­riel daté du 12 mai : « Hier soir, la coor­di­na­tion dépar­te­men­tale d’EELV a consta­té l’é­chec d’un ras­sem­ble­ment des prin­ci­pales forces de gauche et éco­lo­gistes sur la 5e. La res­pon­sa­bi­li­té en revient clai­re­ment à FI. Je ne m’é­ten­drai pas sur le sujet, ça laisse un goût bien amer au fond de la gorge. Quand on « pèse » qua­si 20%, cela implique de prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés et rendre les conver­gences pos­sibles, dans le res­pect de l’i­den­ti­té et de l’his­toire de cha­cun. C’est un crève-coeur pour nous qui pen­sions que la can­di­da­ture de XXX per­met­trait ici, sur la base de la mobi­li­sa­tion des Eco­pla der­rière laquelle nous nous sommes tous retrou­vés, de dépas­ser les logiques de repli sur soi ».

Les mili­tants com­mu­nistes à la porte des entre­prises, ici dans la zone indus­trielle de Jar­rie.

Nous ne pouvons pas négocier

Dans les deux cir­cons­crip­tions du Nord Isère (la 6e et la 10è), les com­mu­nistes, après s’être réunis le 3 mai, pro­po­saient à la FI une ren­contre le same­di 6 mai.

La réponse a été sans ambi­guï­té :

«  Au niveau local, nous ne pou­vons négo­cier car nous n’a­vons de man­dat pour ce faire. De plus le natio­nal nous demande expres­sé­ment de ne pas négo­cier au niveau local pour évi­ter de gêner les négo­cia­tions natio­nales. »

Echanges de cour­riels dans le Nord Isère, à télé­char­ger ici

Dans la 10e cir­cons­crip­tion, un com­mu­ni­qué a été envoyé à la presse début mai. Il fait état de la pro­po­si­tion des com­mu­nistes d’une can­di­da­ture com­mune, le titu­laire étant membre de la FI. Pro­po­si­tion qui n’a pas reçu de réponse.

Com­mu­ni­qué de presse, 10è, à télé­char­ger ici

Refus éga­le­ment de dis­cu­ter dans la 4e cir­cons­crip­tion, la can­di­date com­mu­niste pro­po­sant le ras­sem­ble­ment dès le 24 avril et encore le 10 mai, à la veille du dépôt des can­di­da­tures – elles étaient enre­gis­trées à la pré­fec­ture entre le 15 et le 19 mai à 18h.

Echanges de tex­tos dans la 4e, à télé­char­ger ici

De l’en­semble de ces prises de contacts se dégage une argu­men­ta­tion constante de la part de la FI par­tout où des accords pou­vaient être trou­vés : le ral­lie­ment obli­ga­toire et préa­lable à la ban­nière de la France insou­mise ; la signa­ture de la charte de la France insou­mise impli­quant le renon­ce­ment du PCF à une acti­vi­té par­le­men­taire et un accès au finan­ce­ment public sous le contrôle de la France insou­mise ; et l’ab­sence de man­dat des repré­sen­tants locaux de la France insou­mise pour dis­cu­ter avec d’autres mili­tants de gauche.

L’en­semble de ces ten­ta­tives se concluait par un échange de tex­tos entre Annie David, secré­taire de la fédé­ra­tion com­mu­niste de l’I­sère et Alain Don­taine, res­pon­sable du par­ti de gauche et de la France insou­mise.

« C’est trop tard », indi­quait ce der­nier à cette ultime pro­po­si­tion de débattre de can­di­da­tures com­munes, notam­ment dans les trois cir­cons­crip­tions de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise où le PCF sug­gé­rait de dis­cu­ter d’un accord qui aurait assu­ré­ment per­mis la pré­sence au second tour d’un can­di­dat FI, EELV ou com­mu­niste dans les trois cir­cons­crip­tions.

Cet échange a eu lieu le 12 mai.

Le 16 mai, trois jours avant la clô­ture du dépôt des can­di­da­tures, la fédé­ra­tion du PCF publiait une décla­ra­tion pour regret­ter cette situa­tion.

Décla­ra­tion du PCF Isère, le 16 mai, à télé­char­ger ici

Le cas El Khomri

Au niveau natio­nal, le exemples de refus de can­di­da­tures com­munes par la France insou­mise sont légion. Citons celui de la cir­cons­crip­tion pari­sienne dans laquelle se pré­sen­tait Myriam El Khom­ri, ancienne ministre de la loi tra­vail, avec le sou­tien du pré­sident de la Répu­blique, fina­le­ment bat­tue au second tour par le dépu­té LR qui avait le sou­tien du Pre­mier ministre.

Caro­line de Haas est la mili­tante fémi­niste qui a lan­cé la péti­tion contre la loi El Khom­ri, péti­tion qui a recueilli un mil­lion et demi de signa­tures l’an der­nier. Elle s’est pro­po­sée comme can­di­date de la gauche de trans­for­ma­tion et éco­lo­giste contre Myriam El Khom­ri, la ministre de la loi « tra­vail », dans la 18e cir­cons­crip­tion de Paris. Tout le monde a dit oui, sauf la FI (voir l’historique des dis­cus­sions : https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/130517/lunite-est-un-co…) , c’est son droit.

Caro­line de Haas a été la cible d’insoumis qui ont ten­ter de dis­cré­di­ter sa can­di­da­ture en fai­sant cou­rir le bruit qu’elle aurait sou­te­nu Benoit Hamon à la pré­si­den­tielle ( témoi­gnage de Caro­line de Haas dans cette vidéo : http://www.regards.fr/web/article/caroline-de-haas-le-ps-n-est-plus-un… ), ce qui est faux.

Le secré­taire natio­nal d’EELV, après avoir lan­cé un appel au ras­sem­ble­ment pour les légis­la­tives, a reçu de la FI la même réponse que celle faite au PCF. La réac­tion de David Cor­mand montre à quel point cette pro­po­si­tion est inac­cep­table : « Nous avons reçu une fin de non-rece­voir de la France Insou­mise puisque son exi­gence, c’est la sou­mis­sion » (Libé­ra­tion, 5 mai 2017, « Légis­la­tives, pas d’ac­cord natio­nal trou­vé entre la France insou­mise et EELV »).

Le bilan : 9 + 1

Dans les dix cir­cons­crip­tions de l’I­sère, sur la bases des résul­tats du pre­mier tour des légis­la­tives, l’ad­di­tion des suf­frages obte­nus par les com­mu­nistes et les can­di­dats de la France insou­mise, aurait per­mis à la gauche d’être pré­sente au second tour dans quatre cir­cons­crip­tions (2e, 3e, 5e, 9e), cinq si l’on tient compte du score des Verts dans la 1ere.

Il ne s’a­git là que d’une simple addi­tion : la dyna­mique de can­di­da­tures com­munes offrant la pers­pec­tive de l’é­lec­tion de plu­sieurs dépu­tés aurait sans aucun doute aug­men­té ces chiffres tout en fai­sant recu­ler l’abs­ten­tion qui a été, pour le dépar­te­ment de l’I­sère, de 51,09% le 11 juin, lors du pre­mier tour des légis­la­tives.

Dans les dix cir­cons­crip­tions isé­roises, la gauche de trans­for­ma­tion sociale n’a par­ti­ci­pé au second tour que dans la troi­sième. Le 18 juin, neuf dépu­tés LREM ont été élus, accom­pa­gnés d’une dépu­tée socia­liste dans la qua­trième cir­cons­crip­tion.

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  • Voi­là qui dit clai­re­ment les choses… Le but de Mélen­chon n’é­tait pas l’u­ni­té. Il vou­lait construire sa force poli­tique (Les Insou­mis sont direc­te­ment pilo­tés par les caciques du PG) avec les élec­teurs qui déser­taient le PS sur la gauche. C’est fait…
    Reste pour le PCF à tirer les consé­quences de
    1. de cette pré­ten­tion hégé­mo­nique de FI
    2. de son inca­pa­ci­té à retrou­ver les voies et moyens d’une recon­quête.
    La ques­tion du com­mu­nisme du XXIème siècle ne peut se poser qu’en rup­ture avec les legs du pas­sé soit inven­ter les mots, les sym­boles, la théo­rie et l’ac­tion d’au­jourd’­hui.