La fête du TA est en train de naître
Par Luc Renaud
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Depuis quelques jours, le site de la Poya bruisse d’une intense activité. La fête du TA surgit des pelouses, prend forme, se pare des lumières qui en feront le succès. Avec, déjà au montage, cette fraternité qui fait du rendez-vous un moment d’exception.
Dans la presse, quand on sait que les choses auront changé, on utilise une formule : à l’heure où ces lignes sont écrites… Car la fête du TA pousse comme un champignon. Là où l’on parlait structure il y a quelques heures, on est passé à la couverture et au câblage.
Il sont une bonne cinquantaine, tous les jours, à œuvrer sur le site de la Poya. Beaucoup de jeunes, des militants de la JC, des bénévoles qui se sont inscrits pour participer à l’aventure. Une solide équipe des Amis du TA, rodée à la manœuvre, et des militants communistes qui ont eux aussi quelque expérience de l’affaire. Au total, ils sont nombreux à avoir posé des jours de congé pour participer à ce qui sonne pour eux comme une « avant-fête ». Non que ce soit de tout repos, mais l’ambiance est là. De celle que l’on ne voudrait rater pour rien au monde.
Les groupes musicaux gardent le souvenir de la qualité de l’accueil
Bob, des Amis du TA, monteur, puis, à mesure que la technique avance, assistant son sur la grande scène, met d’abord en avant « la qualité des rapports humains, la fraternité qui règne ici ». On se connaît, se retrouve d’une année à l’autre et les nouveaux sont vite dans le bain. Une caractéristique de la fête du TA largement reconnue dans les milieux du spectacle. Bob travaille avec les techniciens des groupes en tournée. Des pros. « Quand on les revoit sur un festival, tous se souviennent de la fête, de la qualité de l’accueil, de ce qu’on mange au catering, de l’ambiance ».
Le chaudron du catering
Au catering, justement, la fête dure… plus de dix jours. Le catering, c’est la cantine de tout ce petit monde, avant pendant et après la fête. L’endroit où les artistes se croisent avec les techniciens et les monteurs, où militants et bénévoles se retrouvent aux côtés des techniciens des groupes musicaux… Avant la fête, il faut faire manger une cinquantaine de personnes midi et soir. Chiffre qui enfle pendant la fête (on dit pendant « l’exploitation »). La responsable du lieu est Nathalie Ferrari. Le 27 juin à midi, les militants communistes étaient aux fourneaux. Sylvie Baldacchino, par ailleurs adjointe au maire de Fontaine, Alain Boussard, Michèle Morel et Daniel Merighi assuraient le service.
« Nous voulons faire de la qualité, souligne Sylvie, des verres en verre, de vraies assiettes et autre chose que du taboulé cantine; les artistes s’en rappellent et ça fait aussi partie de l’ambiance du montage ». L’un des menus de la fête prévoit des ravioles aux courgettes… Le catering, responsabilité parfois un peu frustrante. « De belles rencontres, bien sûr, avec tout ce monde qui vit pour le spectacle, commente Sylvie, mais aussi une fête du TA que nous ne voyons pas comme les autres, enfermés pour cuisiner ». Même si l’organisation prévoit des tours de rôle pour aller humer l’ambiance de la foule… « L’an dernier, ça n’a pas été possible, trop de boulot ; nous avons renforcé l’équipe cette année, autour d’une dizaine pendant l’exploitation ».
Et puis il y a tous ceux qui « bricolent ». Du bricolage de haut niveau, pour l’électricité par exemple où justement on ne bricole pas ; du bricolage façon « on s’en sort toujours », aussi.. Olivier Volat, communiste de Sassenage et ancien salarié de l’énergie, n’est pas avare d’explications pour raconter comment il a fallu installer un bar dans une structure de stand qui n’avait pas prévu d’en être équipée. Lui qui aime à se définir comme « facilitateur de montage » est comme tous les autres au four et au moulin, pour « que tout marche bien ».
Il faudrait encore évoquer la communication qui tourne à plein sur les réseaux sociaux, le son et les lumières à construire sur les différentes scènes, la gestion du matériel et des équipes, l’anticipation des imprévus comme les caprices de la météo… La fête du TA pousse comme un champignon. Et cela ne doit rien au hasard.