A Saint Egrève, c’est le terrain qui a payé
Par Travailleur Alpin
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Avec 2 634 voix et 59,32% des suffrages exprimée, l’union de la gauche et des écologistes s’est imposée à Saint Egrève. Entretien avec Sylvie Guinand, cheffe de file du PCF sur la liste de rassemblement menée par Laurent Amadieu.
Être présent, tout le temps et partout. En porte à porte, au marché, dans les lieux de vie : l’équipe est allée à la rencontre de la population. « C’est à partir de ce travail engagé avant le premier tour que nous avons pu mener la campagne pendant le confinement, avec l’envoi d’une newsletter hebdomadaire à presque 500 sympathisants, et des webmeetings dont le dernier à réunit 801 personnes sur 9000 électeurs », témoigne Sylvie. Ces éléments, déterminants, s’ajoutent à une mise à jour régulière du site internet de campagne et des réseaux sociaux, toujours dans l’optique de maintenir du lien entre l’équipe et les sympathisants.
Cinq cents contacts, meeting virtuel à huit cents personnes
« Le second élément expliquant cette victoire est ce qu’on a su créer en interne », poursuit Sylvie. Les valeurs communes, initiatrices du rassemblement, ont été complétées au fil du travail quotidien par une addition des manières de faire. L’équipe s’est soudée et a fait de cette diversité une richesse. Chaque sujet de campagne développé a été approfondi et budgétisé, avec deux objectifs à chaque fois : rendre chaque proposition aussi concrète que possible et réfléchir en amont à la façon de la présenter aux Saint-Égrévois. Dans le dialogue, la proximité et la co-construction avec les habitants, le programme a été bâti en tenant compte des retours des gens.
En face, la droite s’est affolée au dernier moment, lorsqu’ils ont compris que leur défaite était possible. Ils sont alors devenus agressifs, comparant le rassemblement de la gauche au « monstre grenoblois ». Sur fond de calomnies et de mensonges, l’image de la politique a été ternie, donnant du grain à moudre à l’idée du « tous pourris ». Sans le savoir, l’équipe sortante a creusé sa propre tombe en faisant ce choix stratégique, car les gens rejettent ce genre de pratique.
Un dernier regret ? Une abstention qui s’établit à 60,32%. « Il faut continuer à impliquer les Saint-Égrévois, donner envie : le véritable travail commence maintenant ! », conclut Sylvie.
Louis Zaranski