Pour la régularisation des sans papiers

Par Max Blanchard

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Une journée nationale d’action pour les droits des sans papiers s’est tenue le 3 avril devant les préfectures.

Mal­gré une pluie bat­tante et gla­cée, ils étaient plu­sieurs dizaines à s’être mobi­li­sés devant la pré­fec­ture de l’Isère à l’appel de la CGT et des col­lec­tifs de sans papiers, pour récla­mer la régu­la­ri­sa­tion des sans papiers et l’égalité des droits.

Dans le cadre d’un mou­ve­ment natio­nal, un ras­sem­ble­ment devant la pré­fec­ture de l’I­sère, le 3 avril der­nier.

« On bosse ici, on reste ici ! », enten­dait-on scan­der. Pour Ben­ha­lis Ayache, secré­taire géné­ral CGT du syn­di­cat mul­ti­pro­fes­sion­nel des sans papiers de l’Isère, « des dos­siers sont blo­qués en pré­fec­ture depuis plu­sieurs mois, alors que les gens ont un emploi depuis plu­sieurs années. Cer­tains employeurs en pro­fitent. Les sans papiers veulent juste vivre digne­ment, exi­ger leurs droits ! Nous vou­lons avoir des réponses ! »

C’est parce que cette situa­tion se répète un peu trop sou­vent, tant à l’échelle locale que natio­nale, qu’une grande cam­pagne a été lan­cée.

« Nous vou­lons conti­nuer jusqu’à ce que les régu­la­ri­sa­tions soient obte­nues », a‑t-il pré­ci­sé, dénon­çant un blo­cage mani­feste de l’Etat, sou­te­nu par Jo Briant, repré­sen­tant de la CISEM.

Steve Flux­man, CGT.

Rap­pe­lant pour les par­ti­ci­pants la volon­té et les enjeux de cette bataille, Steve Flux­man, au nom de la CGT, a appe­lé les tra­vailleurs sans papiers à s’organiser et à agir ensemble, « pour pou­voir vivre digne­ment » et à « exi­ger leurs droits ».

Le col­lec­tif des asso­cia­tions œuvrant dans cette cam­pagne est net : « Seuls la régu­la­ri­sa­tion de toutes et tous les sans papiers et l’égalité des droits nous per­met­trons de mettre fin à la concur­rence entre tra­vailleurs et tra­vailleuses qui est orga­ni­sée par le patro­nat ».

Car c’est la pré­co­ni­sa­tion géné­rale, la remise en cause des acquis sociaux par les poli­tiques d’austérité menées par les gou­ver­nants qui nour­rissent les sen­ti­ments de mal-être et de repli sur soi de la popu­la­tion. « C’est en lut­tant ensemble que nous pour­rons nous battre effi­ca­ce­ment pour une socié­té meilleure et éga­li­taire. »

La pluie, avant la neige un peu plus tard, s’é­tait invi­tée à ce ren­dez-vous de début de soi­rée.

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