Crolles. L’opposition de gauche esquisse son projet pour les municipales 2026
Par Pierre-Jean Crespeau
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Après les présentations et remerciements d’usage, Adelin Javet et Claire Quinette Mourat, conseillers municipaux, se sont chargés d’introduire cette soirée autour du maire de Saint-Égrève Laurent Amadieu. Les élections municipales de 2026 approchent et le groupe d’opposition prend les devants. Comment améliorer la vie, le quotidien, durablement ? Que peut-on faire à l’échelle locale pour le social, le climat et l’environnement, l’économie ?
L’équipe Crolles 2020, soutenue par CAP (Crolles ambition partagée), veut impulser une nouvelle dynamique à Crolles en co-construisant avec les habitants un programme à la hauteur des défis de notre époque. C’est pourquoi l’équipe a invité Laurent Amadieu, lui-même issu d’une liste de gauche et écologiste, à venir témoigner sur la façon dont son équipe met en œuvre une politique sociale, écologique, participative. Une source d’inspiration pour les Crolloises et Crollois qui décideront de s’engager dans les prochaines municipales.

La méthode de travail est l’angle d’approche de l’opposition crolloise de gauche, avec une volonté de s’impliquer pour une véritable participation des citoyens qui, à Saint-Égrève, est véritablement intégrée dans l’action municipale et oriente les décisions des élus. Laurent Amadieu a d’ailleurs approfondi sur le processus participatif dans sa commune et sur l’importance de tisser du lien social à l’échelle de la ville, mais pas seulement.
De nombreuses thématiques abordées
Les échanges avec la salle ont évoqué un certain nombre de thématiques, à commencer par l’urbanisme qui fait beaucoup parler à Crolles. Les liens et cohérences entre les quartiers sont questionnés, comme la densification de la rue des Sources, enfin le « Cœur de ville » est au centre des attentes. Ce serpent de mer crollois sera ainsi à l’ordre du jour des prochaines municipales. Le cadre de vie dans des quartiers historiques de Crolles, comme le Fragnès ou le Brocey, les animations et activités dans les nouveaux quartiers, sont également des sujets qui préoccupent les habitants.
« On va passer d’un esprit village a un esprit ville. » Cette remarque dans la salle a permis à l’auteur de ces lignes (Pierre-Jean Crespeau, conseiller municipal communiste) d’apporter son point de vue sur la commune — qu’il considère comme une ville depuis un certain temps — en rappelant une partie de son histoire : « Cela fait déjà plus de trente ans que STMicroelectronics est sur la commune, ce n’est plus celle des années 1950–1960, ou celle du début du XXe siècle avec ses plantations de tabac, ses vignes… » Le développement de la commune grâce à Paul Jargot (« Avant, l’avenue Ambroise-Croizat, c’était des champs »), qui a été visionnaire en son temps, a apporté un renouvellement, un tissu associatif, des logements sociaux auxquels 70 % des ménages sont éligibles. Nous devons penser la ville de Crolles avec les problématiques de demain comme la lutte contre le réchauffement climatique, le social et le développement de la participation.
La question des transports a été abordée, notamment les piétons et le vélo. La population crolloise est bien desservie en transports en commun (via le Smmag), avec de nouveaux et meilleurs tarifs pour aller à Grenoble, mais les continuités et les sécurisations des voies vélos sont à travailler. L’avenue Ambroise-Croizat est par exemple un point noir concernant les mobilités dites « douces » et l’accessibilité.
Enfin, le thème de la sécurité a lui aussi fait l’objet d’un débat. L’équipe compte sur la participations des Crolloises et des Crollois pour trouver ensemble des solutions afin de garantir la tranquillité publique. On rappellera d’ailleurs que la première source d’insécurité sur la commune reste les violences intrafamiliales. La réunion, qui a réussi a mobiliser tous les quartiers, touchant à sa fin, les discussions se sont poursuivies autour d’un buffet convivial. David Resve et Stéphane Giret, conseillers municipaux, étaient présents ainsi que Vincent Gay, élu écologiste à la Région.