Crolles. L’opposition de gauche esquisse son projet pour les municipales 2026

Par Pierre-Jean Crespeau

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Les partisans d'une alternative de gauche et écologiste à Crolles se sont réunis à la salle Cascade, le 13 février au soir.
Les élus du groupe d'opposition Crolles 2020 et l'association Crolles ambition partagée (CAP) organisaient une réunion publique, jeudi 13 février, afin d'échanger sur leur projet pour la campagne des municipales 2026. Principal invité, le maire de Saint-Égrève Laurent Amadieu, élu en 2020 à la tête d'une liste de gauche, écologiste et citoyenne. Un exemple à suivre pour la gauche crolloise.

Après les pré­sen­ta­tions et remer­cie­ments d’usage, Ade­lin Javet et Claire Qui­nette Mou­rat, conseillers muni­ci­paux, se sont char­gés d’introduire cette soi­rée autour du maire de Saint-Égrève Laurent Ama­dieu. Les élec­tions muni­ci­pales de 2026 approchent et le groupe d’opposition prend les devants. Com­ment amé­lio­rer la vie, le quo­ti­dien, dura­ble­ment ? Que peut-on faire à l’échelle locale pour le social, le cli­mat et l’environnement, l’économie ?

L’équipe Crolles 2020, sou­te­nue par CAP (Crolles ambi­tion par­ta­gée), veut impul­ser une nou­velle dyna­mique à Crolles en co-construi­sant avec les habi­tants un pro­gramme à la hau­teur des défis de notre époque. C’est pour­quoi l’équipe a invi­té Laurent Ama­dieu, lui-même issu d’une liste de gauche et éco­lo­giste, à venir témoi­gner sur la façon dont son équipe met en œuvre une poli­tique sociale, éco­lo­gique, par­ti­ci­pa­tive. Une source d’inspiration pour les Crol­loises et Crol­lois qui déci­de­ront de s’engager dans les pro­chaines muni­ci­pales.

À la tri­bune (de gauche à droite), Claire Qui­nette-Mou­rat, Ade­lin Javet, Laurent Ama­dieu et Pierre-Jean Cres­peau. © Col­lec­tif CAP

La méthode de tra­vail est l’angle d’approche de l’opposition crol­loise de gauche, avec une volon­té de s’impliquer pour une véri­table par­ti­ci­pa­tion des citoyens qui, à Saint-Égrève, est véri­ta­ble­ment inté­grée dans l’ac­tion muni­ci­pale et oriente les déci­sions des élus. Laurent Ama­dieu a d’ailleurs appro­fon­di sur le pro­ces­sus par­ti­ci­pa­tif dans sa com­mune et sur l’importance de tis­ser du lien social à l’é­chelle de la ville, mais pas seule­ment.

De nombreuses thématiques abordées

Les échanges avec la salle ont évo­qué un cer­tain nombre de thé­ma­tiques, à com­men­cer par l’urbanisme qui fait beau­coup par­ler à Crolles. Les liens et cohé­rences entre les quar­tiers sont ques­tion­nés, comme la den­si­fi­ca­tion de la rue des Sources, enfin le « Cœur de ville » est au centre des attentes. Ce ser­pent de mer crol­lois sera ain­si à l’ordre du jour des pro­chaines muni­ci­pales. Le cadre de vie dans des quar­tiers his­to­riques de Crolles, comme le Fra­gnès ou le Bro­cey, les ani­ma­tions et acti­vi­tés dans les nou­veaux quar­tiers, sont éga­le­ment des sujets qui pré­oc­cupent les habi­tants.

« On va pas­ser d’un esprit vil­lage a un esprit ville. » Cette remarque dans la salle a per­mis à l’au­teur de ces lignes (Pierre-Jean Cres­peau, conseiller muni­ci­pal com­mu­niste) d’apporter son point de vue sur la com­mune — qu’il consi­dère comme une ville depuis un cer­tain temps — en rap­pe­lant une par­tie de son his­toire : « Cela fait déjà plus de trente ans que STMi­croe­lec­tro­nics est sur la com­mune, ce n’est plus celle des années 1950–1960, ou celle du début du XXe siècle avec ses plan­ta­tions de tabac, ses vignes… » Le déve­lop­pe­ment de la com­mune grâce à Paul Jar­got (« Avant, l’avenue Ambroise-Croi­zat, c’était des champs »), qui a été vision­naire en son temps, a appor­té un renou­vel­le­ment, un tis­su asso­cia­tif, des loge­ments sociaux aux­quels 70 % des ménages sont éli­gibles. Nous devons pen­ser la ville de Crolles avec les pro­blé­ma­tiques de demain comme la lutte contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, le social et le déve­lop­pe­ment de la par­ti­ci­pa­tion.

La ques­tion des trans­ports a été abor­dée, notam­ment les pié­tons et le vélo. La popu­la­tion crol­loise est bien des­ser­vie en trans­ports en com­mun (via le Smmag), avec de nou­veaux et meilleurs tarifs pour aller à Gre­noble, mais les conti­nui­tés et les sécu­ri­sa­tions des voies vélos sont à tra­vailler. L’avenue Ambroise-Croi­zat est par exemple un point noir concer­nant les mobi­li­tés dites « douces » et l’accessibilité.

Enfin, le thème de la sécu­ri­té a lui aus­si fait l’ob­jet d’un débat. L’équipe compte sur la par­ti­ci­pa­tions des Crol­loises et des Crol­lois pour trou­ver ensemble des solu­tions afin de garan­tir la tran­quilli­té publique. On rap­pel­le­ra d’ailleurs que la pre­mière source d’insécurité sur la com­mune reste les vio­lences intra­fa­mi­liales. La réunion, qui a réus­si a mobi­li­ser tous les quar­tiers, tou­chant à sa fin, les dis­cus­sions se sont pour­sui­vies autour d’un buf­fet convi­vial. David Resve et Sté­phane Giret, conseillers muni­ci­paux, étaient pré­sents ain­si que Vincent Gay, élu éco­lo­giste à la Région.

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