Causerie sur les femmes peintres à Saint-Martin-le-Vinoux.
Par Edouard Schoene
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L’artiste conférencière a introduit ses propos : « Comme nous pouvons le constater dans les livres d’histoire de l’art, les femmes n’ont toujours pas la place entière qui leur revient dans les grandes expositions nationales et internationales au même titre que les hommes. Pourtant, les recherches actuelles mettent encore en lumière des peintres restées dans la confidentialité. Nombreuses ont peint dans le cadre familier et leurs œuvres sont souvent perdues. »

Plus de vingt artistes peintres ont été présentées à travers un diaporama commenté. On découvre dans cet exposé que l’histoire des femmes en peinture est une longue et difficile émancipation. « Le non accès à l’enseignement, voilà le handicap pendant près de cinq siècles. Et ce n’est pas fini », insiste Michelina Amore à qui a placé sa rencontre dans la perspective du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
A la Renaissance, les femmes n’ont aucun accès aux académies de peinture : elles n’ont ni le niveau d’études ni la liberté de mouvement qui seraient nécessaires.

Présentant Lavina Fontana (1552–1614, dite Lavinia Zappi), l’exposé précise : « Les femmes peintres doivent s’entourer d’une aura de respectabilité, de jeunesse, de chasteté par exemple pour leur signature : elles signent « Sofonisba, virgo », « Lavinia , demoiselle, fille de Prospero Fontana »… Leur art est limité aux portraits, autoportraits, natures mortes et sujets religieux pour lesquels le manque de modèles est un sévère handicap. Sont exclus les fresques, paysages, sculpture ou architecture. » Elisabeth Vigée Lebrun (1755–1842) : peintre favorite de Marie Antoinette, fit scandale en présentant un tableau, La Reine en gaule (en sous vêtements), qu’elle dut remplacer.
L’exposé s’est terminé sur une technique que maîtrise la conférencière, l’aquarelle, avec l’artiste Blanche Odin.