Isère. un appel au rassemblement de la gauche et des écologistes pour les sénatoriales
Par Travailleur Alpin
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Guillaume Gontard, sénateur ; Nadine Reux, maire de Charnècles ; Yann Berhault, maire de Jarcieu ; Laurent Amadieu, maire de Saint-Egrève ; Isabelle Renard, conseillère à Bourgoin-Jallieu ; Sylvie Guinand, adjointe à Saint-Egrève ; Joël Marseille, 1er adjoint à Tencin ; Jean-Marc Gauthier, maire de Vaulnaveys-le-bas ; Patrice Ferrouillat, maire de Cognin-les-Gorges ; Christophe Ghersinu, conseiller municipal de Saint-Marcellin ; Frédérique Pénavaire, ancienne élue à Bourgoin-Jallieu ; Chloé Pantel, adjointe à Grenoble ; Linda Boukhatem, conseillère à Seyssinet-Pariset… © Guillaume Laget
Les élections sénatoriales se tiendront le 24 septembre 2023, pour renouveler les cinq sièges isérois. Avant ça, l’ensemble des conseils municipaux sont appelés à désigner leurs grands électeurs le 9 juin prochain. Face à une droite en campagne, la gauche est appelée à se rassembler.
Le 24 septembre 2017, Guillaume Gontard était élu au Palais Bourbon. L’élu divers gauche du Trièves conduisait une liste de rassemblement soutenue par EELV, le PCF et ce qui allait devenir Génération∙s, le mouvement de Benoit Hamon. En récoltant 19,08 % des suffrages des grands électeurs [aux sénatoriales, le corps électoral est composé pour l’essentiel des élus locaux, ndlr], « Un engagement commun » créait alors la surprise, en se plaçant en seconde position derrière la liste de l’union des droites, tout en devançant celle du sénateur sortant André Vallini (PS) et celle de la toute jeune République en marche.
Un clivage droite/gauche qui se renforce
En 2023, le contexte a évolué. A droite, les partisans du président Macron ont perdu de leur superbe, après six ans à montrer leur vrai visage de mépris continu et de politique d’austérités impactant fortement les collectivités locales. En parallèle, Les Républicains ont renforcé leur implantation aux élections intermédiaires, et peuvent s’appuyer sur un maillage territorial conséquent. Mais Michel Savin et Frédérique Puissat, élus de la majorité sénatoriale de droite, devront assumer leur double discours, eux qui ont voté la poursuite des coupes budgétaires contre les collectivités locales, contre le retour des tarifs réglementés de l’énergie, ou encore pour la réforme des retraites…
Nadine Reux, maire de Charnècles et première vice-présidente de la communauté d’agglomération du Pays voironnais ; Guillaume Gontard, sénateur ; et Frédérique Pénavaire, ancienne adjointe à Bourgoin-Jallieu et cheffe de file du PCF. © Guillaume Laget
En face, la gauche n’est pas restée inactive : les expériences de rassemblement se sont multipliées, des élections municipales aux départementales, en passant par les législatives. Le comité sénatorial mis en place autour de Guillaume Gontard s’est installé dans le paysage, rassemblant aussi bien des élus des sensibilités politiques à l’origine de son élection que des « divers gauche », et le sénateur a multiplié les interventions sur le terrain. Relocalisation du paracétamol à Roussillon, défense des services publics locaux, soutien à l’entreprise Photowatt, rapport parlementaire sur l’hébergement d’urgence, engagement sur le dossier de la ligne TER Grenoble-Gap… le sénateur aura été de toutes les causes pour défendre le territoire.
Les ingrédients sont donc là pour permettre à la gauche rassemblée de contester l’hégémonie d’une droite qui cherche à prospérer sur les débris du macronisme tout en soutenant dans les faits les grandes lignes des politiques libérales qui font tant de mal aux collectivités.
Mobilisation toutes sensibilités
C’est fort d’une démarche coopérative qui a fait ses preuves que Guillaume Gontard lançait ce jeudi 4 mai un appel au rassemblement le plus large, aux côtés de Frédérique Penavaire, cheffe de file du PCF pour ses élections et ancienne adjointe à Bourgoin-Jallieu.
Une dizaine d’élus de tout le département les entourait sous un soleil printanier, pour témoigner de leur engagement en faveur de cette démarche. Des maires, comme Laurent Amadieu (Saint-Egrève), Yann Berhault (Jarcieu), Patrice Ferrouillat (Cognin-les-Gorges), Nadine Reux (Charnècles) ou encore Jean-Marc Gauthier (Vaulnaveys-le-Bas). Mais aussi des adjoints et conseillers de majorités de gauche, avec entre autres Chloé Pantel (Grenoble), Joël Marseille (Tencin), Linda Boukhatem (Seyssinet-Pariset) et Sylvie Guinand (St Egrève), ainsi que des conseillers municipaux de groupes d’opposition comme Isabelle Renard (Bourgoin-Jallieu) ou Christophe Ghersinu (Saint-Marcellin), ou encore la co-présidente du groupe de gauche au département, Marie Questiaux.
Tous ces élus étaient rassemblés pour annoncer le lancement d’un appel, sur la plateforme senat2023.fr. Un appel qui place la démocratie au cœur, autour d’un titre explicite, « construire des lois sans 49.3 », qui revient sur l’importance des collectivités locales comme « maillon essentiel de notre République et du service public » face à un gouvernement qui les asphyxient.
Si nous n’en sommes qu’aux prémices, une chose est sûre, la campagne des sénatoriales 2023 se jouera entre la droite et la gauche.