Bourgoin-Jailleu. Embauchez, formez, nous sommes épuisés !
Par Travailleur Alpin
/
A Bourgoin-Jailleu, le bureau d’embauche CGT pour débattre des besoins criants des établissements de santé publics.
Fin mars, la CGT a organisé des bureaux d’embauche devant les hôpitaux du département. Façon de souligner que les candidats sont prêts à travailler et que les établissements manquent cruellement de personnels. Le 2 avril, c’était à Bourgoin-Jailleu, devant le Médipôle.
En cette période de covid qui n’en finit pas, le personnel soignant est à bout de souffle. L’objectif de ces actions est à la fois de sensibiliser sur les besoins d’embauches et les propositions de la CGT en matière de politique de santé, pendant et après cette crise. La collecte de CV est une façon d’engager le débat avec des personnes en recherche d’un emploi. Un moyen aussi de mettre les directions des établissements sanitaires et médico-sociaux de la région berjallienne face à leurs responsabilités alors que perdure la pandémie et son cortège de morts quotidiens tandis que les personnels sont soumis à une pression absolue…
Nathalie, déléguée CGT de l’ESMPI (Etablissement de santé mentale des portes de l’Isère), explique que son établissement a au minimum besoin de quinze temps pleins dans différents domaines allant de l’agent des services logistiques au psychologue en passant par l’assistant social, l’infirmier ou l’éducateur spécialisé. Elle estime qu’il conviendrait d’être plus ambitieux pour répondre aux exigences médico-sociales et soulager les soignants.
Une infirmière qui travaille… dans la logistique
Gilles, membre d’une association d’accueil aux réfugiés à la Tour-du-Pin, a donné rendez-vous à l’une des personnes auxquelles son association vient en aide. « Elle est originaire du Kosovo et bénéficie du statut de réfugié. Elle est infirmière de formation mais travaille actuellement dans la logistique… » Pour Gilles, « c’est dommageable, pour elle comme pour l’hôpital public dans la situation actuelle ». Et de souligner l’intérêt d’une telle initiative propre à mobiliser et favoriser la prise de conscience pour peu qu’on la renouvelle et qu’on la développe.
Serge, représentant CGT du personnel de l’IME (institut médico-éducatif) Camille Veyron, l’une des chevilles ouvrières de cette action, va dans le même sens et confirme qu’il faut effectivement développer ce type d’action et s’assurer de son relais au sein des établissements, l’action syndicale de terrain avec les personnels étant la condition pour faire avancer les choses.
Didier Gosselin